Une banque de données de 1438 matchs : l’arme fatale du staff des Bleus

  • XV de France - Fabien Galthié lors d'un entraînement
    XV de France - Fabien Galthié lors d'un entraînement
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XV DE FRANCE - Mercredi après-midi, au CNR de Marcoussis, il a été présenté à la presse l’un des socles des récents succès du XV de France : la donnée statistique.

Mercredi midi, au CNR de Marcoussis, a été présentée à la presse l’entreprise SAS France, leader mondial de l’analytique, de la donnée statistique, et qui collabore avec le XV de France depuis maintenant plusieurs années. Jean-François Sebastian, le patron de la société en question, expliquait en préambule : "Tout est parti d’une rencontre entre Fabien Galthié et moi. J’avais demandé s’il voulait bien intervenir devant mes collaborateurs et, au fil de notre conversation, je me suis rendu compte que le XV de France voulait booster son analytique."

Fabien Galthié : " Ce ne sont pas les chiffres qui nous dirigent. C’est nous qui dirigeons les chiffres"

Pour rappel, un match de rugby comporte des dizaines de milliers de données statistiques et afin de les trier, puis de les rendre intelligibles au staff des Bleus, les interventions de SAS France, qui recense aujourd’hui les données de quelques 1438 matchs (dont 36 du XV de France), sont désormais déterminantes pour que le XV de France conserve un avantage concurrentiel sur ses adversaires. A ce titre, le ballon connecté est le dernier né des instruments mis à disposition des Tricolores.

"On s’est alors mis à réfléchir sur tout sans ne rien s’interdire, expliquait Fabien Galthié. Avec ces données, on a ouvert le champ des possibles dans l’analyse de l’adversaire en répondant simplement à ces deux questions : "Qu’ont fait les équipes qui les ont battus ? Qu’ont fait les équipes qui ont échoué ? " Tout ça est très important pour nous ".

A Marcoussis, le sélectionneur tricolore poursuivait ainsi : "On est capable de juger la qualité individuelle d’un joueur. En revanche, les données collectives nous intéressent dans ce jeu où le visage du terrain change toutes les 3 secondes. A-t-on été prêt défensivement à répondre à ces 3 secondes, que ce soit pour attaquer ou défendre ? Les hommes et le système ont-ils été bien en place ? Mais si on peut acquérir une forme d’agilité, une capacité d’adaptation aux adversaires, on peut en revanche jamais prévoir le scénario d’un match, vous l’avez d’ailleurs constaté samedi, face aux Springboks. Ce ne sont pas les chiffres qui nous dirigent. C’est nous qui dirigeons les chiffres. Les décisions, on les prend avec notre intuition et notre savoir-faire. Pendant le match, je ne suis par exemple connecté à aucun ordinateur".

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