Les Blacks à pied d'oeuvre...

Par Rugbyrama
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Avec trois défaites lors des six derniers matchs, les All Blacks sont au bord de la crise. Un nouvel échec en Australie samedi plongerait les hommes de Graham Henry dans le chaos. En écartant plusieurs cadres et en optant pour une stratégie différente, le staff néo-zélandais espère une réaction.

Les All Blacks vont se rendre à Sydney samedi dans une position peu confortable. Toute l'équipe se sait épiée et attendue au tournant par l'ensemble du pays. La pression commence à se faire pesante sur les hommes de Graham Henry, dont certains, pourtant incontournables il y a peu, sont définitivement sur la sellette. On pense à Ma'a Nonu, relégué sur le banc, Rodney So'oialo, remplacé par Kieran Read, ou encore Joe Rococoko, qui jouera gros samedi pour son avenir en noir. Et il faut dire que dans un pays comme la Nouvelle-Zélande, où le rugby est religion, la défaite et la méforme sont par nature inconcevables. Les All Blacks doivent gagner... Tout simplement parce qu'ils sont les All Blacks. Seuls les résultats comptent, et la légende des hommes en noir ne supporte pas la médiocrité. Or, une certaine médiocrité, c'est bien de cela dont il s'agit, au regard des dernières sorties des Blacks. L'équipe connaît actuellement sa pire série depuis l'intronisation de Graham henry : trois défaites en six matchs, auxquelles il faut ajouter les prestations décevantes face à la France et à l'Italie pendant les tests d'été.

Le messie Carter

D'ailleurs, la composition de l'équipe dévoilée par Henry pour le choc de samedi, témoigne d'un changement de tactique après les erreurs commises en Afrique du Sud. La stratégie mise en place est revue suite à la double déconvenue face aux Springboks. L'empressement du staff néo-zélandais à faire revenir Daniel Carter, et qui plus est à l'installer comme titulaire, montre une certaine fébrilité, et souligne l'impasse dans laquelle le jeu des blacks semble se trouver actuellement. Le meneur des jeu est ainsi attendu pour trouver les solutions. Et ce, malgré l'acharnement du staff à tenter de le nier : "Carter n'est pas la cavalerie qui chevauche à travers les collines pour nous sauver", a ainsi ironisé le coach assistant Wayne Smith. Derrière ce discours de façade pourtant, tout porte à croire que les Blacks font reposer une partie de leur salut sur l'ouvreur star.

Capitaliser sur le jeu au pied

Le retour de McAlister en lieu et place de Ma'a Nonu est aussi révélateur de ce changement de stratégie. En effet, si lui et Carter sont réputés pour leur sens du jeu, c'est bien la qualité de leur jeu au pied qui sera avant toute chose sollicitée à Sydney. Après avoir joué face aux Boks de façon très déstructurée, peu organisée et maladroite, les Blacks veulent ainsi construire un jeu plus stratégique. Comme l'envisage le coach des avants springboks, Gary Gold : "Je m'attends à ce qu'ils pratiquent un jeu au pied plus intelligent, et nous ne verrons pas les gars jouer avec ce laisser-aller entrevu en Afrique du Sud .Le retour de Carter va rendre le jeu au pied plus précis, et avec McAlister en numéro 12, la Nouvelle-Zélande bénéficie d'une combinaison pied droit/pied gauche efficace."

Reste que samedi, les Blacks n'auront pas le choix. Ils devront l'emporter sous peine de s'exposer à la vindicte populaire, qui, ici et là commence à gronder. "Un homme ne transforme pas une équipe, je ne vais pas faire de miracles", a déclaré Dan Carter. C'est pourtant ce que tout le monde attend de lui.

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