Arlettaz charge Paris : "Le premier budget de France ne se qualifie pas, on comprend pourquoi"

  • Top 14 - Patrick Arlettaz (Perpignan)
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TOP 14 - L'Usap a terminé la phase régulière avec un probant succès devant Bordeaux-Bègles (22-15), à Aimé-Giral, ce dimanche soir. Un résultat insuffisant, toutefois, pour se maintenir directement car, dans le même temps, Brive l'a largement emporté à Paris. Ce qui n'a pas laissé insensible le technicien Patrick Arlettaz...

Ce dimanche soir, quand Patrick Arlettaz s'est présenté devant la presse, le manager catalan était fier. Comment aurait-il pu ne pas l'être alors que ses troupes venaient de remporter un neuvième match cette saison, face au dauphin du championnat, l'ambitieux Bordeaux-Bègles ? Mais ce sentiment du devoir accompli était terni par une frustration majuscule : l'impression que la course au maintien a été en partie faussée par le large succès obtenue par Brive sur la pelouse de Parisiens démobilisés.

Le technicien a fait le parallèle entre ce que ses hommes avaient prouvé à Aimé-Giral et ce que les Stadistes avaient affiché à Jean-Bouin dans le même temps : "Mes joueurs ont montré ce qu'était le rugby, le vrai, ce que ça représente vraiment, pas simplement faire des passes, taper dans un ballon ou faire des mêlées, se félicitait l'ancien centre. Vous vous foutez tous de notre gueule lorsque l'on parle d'aventure humaine, force est de constater qu'il y en a une. Quand à 20 minutes de la fin, vous savez que cette victoire ne sert à rien, car vous aurez un match la semaine d'après, un challenge hyper dur, mais que vous vous faites une fierté de gagner... Si vous avez le match enregistré, envoyez-le au Stade français, ça va leur faire du bien je pense. Nous, ces valeurs-là, on les a. Mes joueurs, ils les ont. Pour de vrai."

"Naïvement, connement, j'ai répondu oui"

Avec 43 points au classement final de la saison régulière, Perpignan aurait pu espérer se maintenir sans avoir à passer par le barrage d'accession. Il aurait fallu pour cela que les Soldats roses livrent une toute autre prestation contre des Corréziens qui n'avaient pas encore empoché de victoire à l'extérieur cette saison. "Vous m'aviez posé la question vendredi : est-ce que le Stade français va jouer le jeu ? Moi, naïvement, connement, car je ne connais que mes joueurs, j'ai répondu que oui. Le rugby, c'est autre chose qu'un résultat quand même, il y a un truc à valider, des choses à construire. Mes joueurs, ils ont ces trucs en plus. Quand on est le premier budget de France et que l'on ne se qualifie pas, on comprend pourquoi. Aujourd'hui, on comprend."

Les Catalans doivent désormais chasser cette frustration pour se projeter pleinement sur le dernier match de leur saison, à Mont-de-Marsan, ce dimanche. Une chose est sûre : s'ils affichent le même niveau de jeu que ce dimanche, ils auront toutes les cartes en mains pour se maintenir dans l'élite.

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