Castres : le double bonus, un mal pour un léger bien

Christophe Urios, l’entraineur du Castres Olympique était furieux après la défaite contre le Stade toulousain ce week-end (21-20). Alors que les haut-garonnais ont empoché à quelques minutes de la fin une dernière pénalité, les Castrais se sont fait devancer, perdant ainsi la rencontre de peu. "Cette défaite est cruelle et difficile. En d’autres termes, cette défaite ne doit jamais nous arriver".

Pour autant, les joueurs de Christophe Urios, n’ont pas fait si une si mauvaise opération au classement. En marquant trois essais lors de la rencontre (essai de pénalité 40e, Viallele 61e et Kockott 64e), les Castrais remportent le bonus offensif mais aussi le bonus défensif avec un écart au score de seulement d’un point. Aussi bien qu’un match nul, les castrais remportent donc le double bonus attribuant deux points au CO au classement Top 14. Ce qui permet aux champions de France en titre de doubler le Racing 92 et de s’emparer de la quatrième place, synonyme de barrage à domicile. Un double bonus donc rare mais qui peut bien rendre service.

Très peu de cas dans l’histoire

Ce système des bonus a été mis en place à partir de la saison 2007-2008 en Top 14. Le point de bonus défensif est octroyé à une équipe battue avec un écart inférieur ou égal à cinq points et le point de bonus offensif est accordé à une équipe qui inscrit trois essais de plus que son adversaire. Quelques club français ont déjà eu l’occasion de récupérer ce double bonus. Comme le Racing 92 cette année en Champions Cup lors de la défaite à Belfast, 26 à 22, face à l’Ulster lors de la cinquième journée. Les Racingmen ont ramené les bonus défensif et offensif (grâce à ses quatre essais inscrits par Vakatawa, Zebo, Dulin et Klemenczak).

Toujours contre l’Ulster, Clermont en 2016 en Champions Cup, a aussi récupéré le double bonus. Les Clermontois se sont inclinés cinq essais à quatre (39-32). Quelque chose donc de rare et inédit, très peu souvent souligné.

Par Anne-Lyse Raymond