Miquel : ''Quand tu fais des cadeaux...''

Rugbyrama : Cette défaite à domicile est une grande désillusion pour Agen. Quel est votre ressenti sur ce match ?

Antoine Miquel : Oui, c'est une énorme déception qui fait mal à la tête. Mais quand tu perds 14 ballons en première mi-temps, que tu fais des cadeaux en ne trouvant pas les touches, tu es pénalisé. Et ça a été le cas sur l'essai qu'on encaisse. On s'est envoyés dans les rucks et en défense. Ce qui a pêché c'est ce manque de maîtrise dans la conquête et le jeu au pied.

Comment expliquer que d'une semaine à l'autre Agen bat le champion en titre chez lui puis est défait à Armandie ?

A.M. : Je ne sais pas. C'est peut-être l'environnement ou le stress supplémentaire de jouer à domicile. À chaud je ne pourrais pas l'expliquer.

Lorsque Léo Berdeu rate plusieurs coups de pied de pénalité, quel a été votre rôle en tant que capitaine ?

A.M. : Je suis allé le voir pour lui redonner de la confiance. Dans la tête c'est compliqué de rater trois coups de pied d'affilée. Dans ces moments-là c'est inutile de l'engueuler.

Et les touches elles-mêmes n'ont pas bien été gérées...

A.M. : Là nous avons tous été un peu responsables. Sur deux de mes annonces, l'une est , l'autre est pénalisée à cause de mon bloc trop dans l'alignement, certains lancers étaient trop bas... Tout le monde a fait la sienne et au final ça donne ce mauvais résultat.

Cette obstination parisienne dans le jeu d'occupation vous a-t-elle gênés ?

A.M. : J'avais vu une interview de Danty avant le match qui disait que ce qui manquait aux Parisiens à l'extérieur, c'était la pression au pied. Ils devaient régler ce problème contre nous et ils l'ont très bien fait.

Quel a été votre discours dans les vestiaires après le match ?

A.M. : Ce n'est pas moi qui ai parlé mais Paul Abadie et Marc Barthomeuf. Nous nous sommes rassemblés et ils ont dit que notre engagement était bon, mais la maîtrise ne l'était pas. On va avoir quatre jours pour profiter de nos familles et commencer à penser au déplacement à Lyon.

Propos recueillis par Quentin Put