Carter : "J'ai encore beaucoup d'amour pour ce jeu"

  • Dan Carter (Racing)
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  • Dan Carter
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  • Dan Carter (Racing 92) - août 2017
    Dan Carter (Racing 92) - août 2017
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Mercredi matin, dans les locaux du Plessis-Robinson, Dan Carter a dit adieu au Top 14. Détendu, affable et parfois drôle, le meilleur ouvreur de l'histoire de ce jeu est parti sur un dernier clin d'oeil: "Yannick Nyanga ne fait pas la traduction de la conférence de presse ? Son rôle de directeur sportif ne démarre-t-il pas aujourd'hui ?"

Rugbyrama : Comment vivez-vous les derniers moments de votre aventure en France ?

Dan Carter : C'est un peu triste. Voilà, mon voyage arrive à sa fin. Mais ces trois saisons furent juste merveilleuses. [...] Après avoir été champion du monde en 2015, à Twickenham, je pensais que j'aurais du mal à vivre quelque chose d'aussi fort. Je m'étais trompé. Ce que j'ai vécu avec le Racing à Barcelone, en juin 2016, fut tout aussi puissant.

Dan Carter
Dan Carter

Où avez-vous regardé la demi-finale du Racing face à Castres ?

D.C. : J'étais devant la télé avec un ami, un supporter historique du Racing. J'ai tellement hurlé que j'ai terminé la rencontre plus fatigué que si je ne l'avais disputée... Les cinq dernières minutes étaient particulièrement stressantes. A la fin, j'étais vraiment désolé pour mes coéquipiers.

Auriez-vous été prêt pour une éventuelle finale ?

D.C. : Quand je me suis blessé, je savais qu'il me faudrait trois ou quatres semaines pour revenir. Je me suis donc mis à travailler dès que le diagnostic est tombé. Pour tout vous dire, je n'ai même pas célébré la qualification pour la finale européenne. [...] J'ai tout fait pour être ok pour la finale du Top 14. Je me sentais très bien. Mais on ne saura jamais si j'aurais été prêt ou pas.

Quand quitterez-vous Paris ?

D.C. : Je vais rester trois semaines supplémentaires en France pour profiter de l'été européen en famille. Vous savez, il fait très froid en Nouvelle-Zélande en ce moment. C'est l'hiver... Puis on rentrera au pays quelques jours. Ma saison au Japon, le dernier chapitre de ma carrière, démarrera quant à elle en juillet.

Merci @DanCarter pour ce que tu as apporté à la #RacingFamily !! ?⚪️ pic.twitter.com/ziQpoZyW01

— Racing 92 (@racing92) May 30, 2018

Pourquoi cette aventure au Japon ?

D.C. : A 36 ans, j'avais besoin d'une nouvelle expérience pour faire le plein d'énergie. J'ai encore beaucoup d'amour pour ce jeu. Je sais que je peux encore beaucoup donner, ces deux prochaines années. Après, il sera temps de raccrocher les crampons. Cat toutes les bonnes choses ont une fin, n'est-ce pas ?

Le Top 14 était-il devenu trop physique pour vous ?

D.C. : Non. Le championnat de France est très exigeant, particulièrement intense et long de onze mois. Mais en tant que joueur, j'ai apprécié ce challenge jusqu'au bout.

Mourad Boudjellal dit que le championnat japonais est un championnat pour boîteux. Est-ce vrai ?

D.C. : Non, il a tort. Ces dernières années, le rugby a là-bas beaucoup grandi, les qualités techniques et physiques des joueurs aussi. L'équipe nationale a battu les Springboks lors du dernier Mondial et elle aurait pu même vaincre les Bleus à l'Arena, à l'automne dernier... Le rugby va dans la bonne direction, au Japon. Et j'ai hâte de découvrir tout ça.

Dan Carter (Racing 92) - août 2017
Dan Carter (Racing 92) - août 2017

Votre meilleur et pire souvenir au Racing ?

D.C. : Le meilleur reste le premier match, la découverte d'une nouvelle famille, d'un nouvel environnement. Le pire ? Les blessures ont été difficiles à vivre, je ne vous le cache pas, l'épisode du contrôle anti-dopage (2016) aussi. Je n'aurais jamais pensé traverser une épreuve aussi dure.

Vous avez passé trois saisons en Top 14. Qui est le meilleur ouvreur français ?

D.C. : Avant qu'il ne se blesse, Camille Lopez était au meilleur de sa forme. Il était pertinent dans ses choix, bon dans le jeu au pied et très intelligent dans la conduite globale du jeu. Je suis sûr qu'il peut revenir pour le Mondial et incarner le numéro 10 des Bleus, au Japon. Derrière lui, l'expérience de François Trinh-Duc me semble aussi intéressante pour encadrer les jeunes en coupe du Monde.

Qu'avez-vous répondu à ce jeune fan vous ayant récemment demandé dans une lettre si la Nouvelle-Zélande avait payé Craig Joubert, l'arbitre de la finale du Mondial 2011 ?

D.C. : (il éclate de rire) Je lui ai juste répondu : "On l'a payé autant que vous aviez payé Wayne Barnes lors du Mondial 2007 !" (pour mémoire, Barnes avait arbitré le France Nouvelle-Zélande remporté sur le fil par les Bleus) Non, plus sérieusement, cette lettre était magnifique. Et je tiens à vous préciser que la question sur Craig Joubert venait de son père ! (rires)

If you understand French then you will have a good laugh at the last paragraph of some fan mail I just received. pic.twitter.com/LdxftmhA8m

— Dan Carter (@DanCarter) April 24, 2018

Que laisserez-vous ici ?

D.C. : J'aimerais juste que les gens pensent que j'ai laissé le club à une meilleure place qu'il n'était avant que je n'arrive. Voilà tout...

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