Altrad : "Je rappelle que c’est l’affaire Laporte..."

Mohed Altrad, dans quel état d’esprit êtes-vous après les critiques dont vous avez été l’objet ?

Mohed Altrad : L’accalmie est là. Toutes les cartouches ont été tirées par la presse. On attend le résultat de la commission de l’inspection. Je rappelle que c’est l’affaire Laporte. Je ne suis que dans le sillage de cette affaire, en temps qu’entreprise qui a cherché à travailler avec Bernard Laporte. Je ne vois pas de mal sur le plan juridique. Après on vous explique le plan éthique, moral. C’est à chacun de faire sa définition.

Vous attendiez-vous à autant d’antipathie de la part de vos collègues ?

M.A.: Je me suis exprimé à l’égard de ces quelques présidents. Je suis quelqu’un de résilient, consistant, je sais ce que j’ai à faire. J’ai un projet à porter, je le fais progresser d’une année à l’autre, c’est ma préoccupation. J’ai dit ce que j’avais à dire, parfois de façon directe, je ne le regrette pas.

J’ai un public, une ville derrière moi, une population acquise à ma cause

Vous sentez-vous isolé ?

M.A.: Je ne suis pas isolé. J’ai un public, une ville derrière moi, une population acquise à ma cause. Je joue mon rôle. Et puis, isolé par rapport à quoi ? J’ai mes méthodes, mes moyens, ma façon de faire, je poursuis mon truc. Je suis déterminé. Tout ça va faire pschitt…

Etes-vous blessé ?

M.A.: Les blessures, j’en ai dans ma vie. Ça fait partie de la vie. Je n’ai pas de problème avec ça, tant que ce n’est pas mortel. La vie, ce n’est pas quelque chose de tranquille, c’est plein de coups, bas ou pas… Mais je suis déterminé.

Propos recueillis par Julien Louis