Mola: "Clermont a montré que c’était l’équipe la plus forte du Top 14"

Ugo, quel regard portez-vous sur cette équipe de Clermont ?

U.M: C’est le leader du championnat. Une équipe qui compte déjà neuf victoires à l’extérieur et qui, honnêtement, fait office d’épouvantail. Ce qui est assez bluffant, c’est leur qualité offensive, leur capacité à mettre du rythme. Ils se lâchent complètement à l’extérieur et c’est d’autant plus dangereux. Nous on joue notre qualification sur ce match et la motivation est toute trouvée. Je n’ai pas eu besoin d’en faire des tonnes pour présenter Clermont comme une très bonne équipe.

L’aspect émotionnel, ce n’est pas mon job

Le dernier match à domicile de plusieurs joueurs de votre effectif peut-il apporter un supplément d’âme ?

U.M: Peut-être que je vais vous paraître cruel mais, moi, l’aspect émotionnel, ce n’est pas mon job. Ce qui est important, c’est que l’on joue un match de qualification à domicile face au leader du championnat. Et moi, je dois préparer mon groupe pour cet évènement-là. Après, on ne se sort pas complètement du contexte, bien sûr mais parfois, le rugby professionnel édulcore certaines choses mais en exacerbe d’autres. Moi, mon job, c’est de garder la tête froide et de regarder les choses de manière objective avec l’ensemble de mon staff. On sort d’un 5 sur 6 (victoires, ndlr) mais on ne fait que récupérer des points lâchés pendant l’hiver. L’émotion doit être une valeur ajoutée mais surtout pas un frein à la performance car c’est ce qui nous importe avant tout.

Un trop plein d’émotion pourrait-il au contraire être un frein, selon vous ?

U.M: Si vous viviez avec ce groupe au quotidien, je les crois trop aguerris et trop investis pour tomber dans ce panneau. Le seul panneau dans lequel on pourrait tomber, c’est si Clermont est plus fort. Au rugby, on a le droit de perdre contre meilleur. Et Clermont a montré que c’était l’équipe la plus forte depuis le début du championnat.

Mon prédécesseur n’a jamais fait de cadeau et il n’y a pas de raison que l’on ne s’inscrive pas dans ce qui a été fait par le passé...

Les joueurs concernés par ce dernier match à domicile sous le maillot toulousain seront-ils tous dans le groupe ?

U.M: Je ne fais pas une composition en fonction des départs des uns et des autres. Ce serait de l’ingérence. Je crois qu’il y a des endroits plus sulfureux que le nôtre sur cette question. J’ai passé du temps ici en tant que joueur et j’ai pas mal observé le club quand j’en suis parti. Des garçons qui sont parti avec les honneurs, il y en a eu beaucoup mais cela n’a jamais été cadeau sur le terrain. Mon prédécesseur n’a jamais fait de cadeau et il n’y a pas de raison que l’on ne s’inscrive pas dans ce qui a été fait par le passé.

Dans un tweet, Mourad Boudjellal a affirmé que Vincent Clerc serait dans le groupe…

U.M: Si Mourad l’a dit… Il vous en reste vingt-deux à trouver (sourire).

Un mot sur la reprise de Yohan Huget ?

U.M: On ne va pas être loin du huitième mois. On sait que les reprises s’étalent entre huit et neuf mois. Il évolue très bien mais de là à dire qu’il postule et qu’il peut jouer, c’est trop tôt. Je pense que se serait manquer de respect aux autres de sortir du chapeau un joueur quel qu’il soit alors que l’on va jouer la meilleure équipe du championnat. Et puis, on ne peut pas dire que jusqu’à présent nous soyons contre performants à ce poste-là…

Un barrage à domicile passe obligatoirement par une victoire dimanche…

U.M: Je ne regarde pas les autres. On va jouer un match de qualification face à Clermont. Chaque chose en son temps : avant tout se qualifier et ensuite voir dans quelle position on pourrait l’être. L’objectif premier qui m’a été fixé c’est de se qualifier.