Emin: "Essayons d’être un peu le club fédérateur d’un territoire"

Le choix d’Olivier Azam s’inscrit-il dans la continuité de Christophe Urios, peut-on parler de profils similaires ?

Thierry EMIN: Forcément, quand on a rencontré un certain nombre de gens ou que l’on nous a proposé des entraîneurs, on a ciblé un profil qui nous ressemblait. C’est une petite ville, de travail, avec une vocation d’appartenance au territoire importante. Olivier nous a apparu être le profil qui correspondait bien. Après on pourra faire des comparatifs parce qu’il était talonneur comme Christophe, ce sont tous les deux des décideurs, des patrons... Mais on ne cherchait pas un clone de Christophe parce qu’on ne l’aurait pas trouvé. Par contre, trouver des gens au profil de vainqueur et de leader, cela nous paraissait important.

Surtout un profil capable d’assurer le rôle de directeur sportif, un homme fort !

T.E: Il y aura une différence entre ce que Christophe est aujourd’hui, un manager général qui sort un petit peu plus du sportif, qui agit sur l’organisation du club. Olivier sera exclusivement concentré sur le sportif car on s’est renforcé sur les structures autour. Il n’interviendra pas sur le reste du club par contre il gèrera tout le sportif, que ce soit le secteur professionnel ou amateur. On a besoin d’avoir des gens qui ont des compétences sur le sportif et qui puissent donner un élan au club, et non pas qu’à la structure professionnelle.

On a le sentiment que l'on a pris un peu la place de Bourgoin dans la région

Lui associer Stéphane Glas, on a le sentiment que c’était son choix n°1 ?

T.E: On n’a pas eu d’autres propositions de sa part parce qu’effectivement il voulait travailler avec lui. Cela n’a pas pu se faire dans un passé plus ou moins récent. Stéphane est de la région, on connaît son parcours, c’est un gars de la Berjallie. On a le sentiment que l’on a pris un peu la place de Bourgoin dans la région. Olivier tout comme Stéphane sont deux figures du rugby français, ils ont joué ensemble en équipe de France. C’est un autre réseau que celui que l’on avait avec Christophe.

Faut-il s’attendre à un renfort supplémentaire dans le staff ? On parle de David Ellis (intervenant au Lou, ndlr) comme consultant ?

T.E: On fera des ajustements mais les préparateurs physiques resteront, pareil pour les analystes vidéo. Il y aura peut-être un apport complémentaire. Olivier est en train de travailler dessus. J’ai lu aussi l’information sur David Ellis... Ce n’est pas un nom que l’on a traité en interne.

Un certain nombre de joueurs sont sur nos listes dont Mickaël De Marco

Pour l’équipe, l’idée est de faire signer combien de joueurs ?

T.E: On n’a pas complètement finalisé le contour de l’équipe par rapport aux joueurs en place. Deux ou trois joueurs vont partir donc il faudra les remplacer. Il apparaissait important de trouver tout de suite le remplaçant de Benjamin Urdapilleta en 10 avec Nicky Robinson. On va se renforcer sur les postes sur lesquels on a des départs ou des arrêts de carrière. Je pense que l’on aura à travailler sur la deuxième ligne.

En raison du départ de Thibault Lassalle vers Toulon... remplacé par Mickaël De Marco du Lou ?

T.E: Il fait partie des joueurs qui sont ciblés... Il y a un certain nombre de joueurs qui sont sur nos listes dont Mickaël De Marco.

L’idée, c’est aussi de prolonger un maximum de joueurs en place ?

T.E: Oui parce qu’on a un groupe formidable. Quand on les côtoie au quotidien, on a quand même des joueurs qui ont une grande qualité humaine et rugbystique. Il faut que l’on s’appuie sur nos forces. Priorité d’abord en interne ! On vient de signer des jeunes du centre de formation (Sobela et Fabbri, ndlr). Pour nous c’est important, c’est la première étape d’une histoire sur la continuité de la construction du club avec l’exemple d’Antoine Tichit. C’est l’objectif que l’on a avec Olivier. Essayons d’être un peu le club fédérateur d’un territoire.