Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Florian Fritz - Stade toulousain - Août 2010
    Florian Fritz - Stade toulousain - Août 2010
Publié le Mis à jour
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Comme la semaine dernière, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Nouveau volet le problèmes des commandements en mêlée, la faible affluence au Stadium ou la performance de Romain Teulet.

Toulouse-Stade français: 34-16 – Vincent BISSONET

Tout au long de la semaine, les critiques avaient fusé. Toulouse/Paris, pfffff : un choc en toc, une impasse majuscule, une affiche désuète...En résumé, passez votre chemin et enfilez plutôt vos pantoufles pour une soirée à sensations devant les 100 plus grands fous rires de la télé. Mais dès le coup d'envoi de ce clasico, les 28229 spectateurs du Stadium de Toulouse ont compris avoir effectué le bon choix : de l'intensité, en veux-tu, des chamailleries, en voilà, et même du suspense, contre toute attente. Enfin, pour couronner ce bel affrontement, vingt minutes de démonstration du Stade toulousain, à diffuser en boucle dans toutes les écoles de rugby. Les 7346 absents et sceptiques pouvaient finalement se mordre les doigts. Pas sûr que Christophe Dechavanne ait autant assuré le spectacle...

Clermont-Brive: 33-9 – Arnaud BEURDELEY

Ça commence à bien faire. Ras-le-bol de ces mêlées écroulées. Depuis le début de saison et ce nouveau timing dans le commandement des entrées, on ne voit que ça. Samedi au stade Marcel-Michelin, on a atteint des sommets. Pas une mêlée qui n'a pas été au sol. Evidement, on exagère un peu. Mais quand même... Et quand on pose la question aux joueurs et aux entraîneurs, toujours la même réponse : "Il y a trop de temps entre chaque commandements et il est difficile de conserver la bonne position." Ce fût encore l'explication des Clermontois samedi soir. Et pour tous ceux qui ont un jour poussé en première ligne, elle tient la route, cette explication. Ce serait donc bien qu'on se décide à faire quelque chose pour éviter que chaque week-end les mêlées ne se terminent au ras des pâquerettes.

Agen-Biarritz: 28-23 - Nicolas AUGOT

Agen n'avait pas le droit à l'erreur. Après deux défaites à l'extérieur, ce premier rendez-vous à Armandie face à Biarritz devait lancer la saison du promu. Les Agenais ont répondu présent en réalisant une superbe première période avec le vent de dos. Surtout, ils ont su combler leurs lacunes défensives. Ils ont toujours avancé à l'impact pour pousser à la faute leurs adversaires et Valentin Courrent, dans un très grand jour, s'est chargé de faire gonfler en réalisant un 100% dans ses tentatives de but. Et que dire de son inspiration géniale pour l'essai de l'ailier américain Kevin Swiryn alors que le SUALG commençait à perdre du terrain. Même si des imperfections persistent dans le jeu, Agen s'est rassuré. C'est bien là l'essentiel.

Castres-Bayonne: 25-16 – Jérémy FADAT

Mais comment Bayonne a pu repartir de Castres sans le moindre point ? La réponse tient en un seul mot : Teulet. Ce nom qui fait trembler toutes les défenses du championnat depuis maintenant dix ans. Car il faut bien l’avouer, les Basques auraient dû au moins prendre un point de bonus défensif. Jusqu’à la 67e minute, ils n’avaient jamais été menés au score. Mais le métronome tarnais a fini par réveiller une équipe totalement apathique. Rassurant sous les chandelles adverses, c’est lui qui a permis aux siens d’avancer en fin de rencontre et qui a occupé le terrain à la perfection. Sans oublier sa réussite dans les coups de pied (7/8 durant ce match). Tout un symbole puisque samedi, il est devenu le premier joueur du championnat de France à franchir la barre des 2000 points inscrits sous un même maillot. Rien que ça. Alors Romain Teulet n’a peut-être pas eu la reconnaissance qu’il aurait mérité mais son influence sur les résultats du CO reste encore et toujours énorme. Si son compteur international n’a jamais été ouvert, celui de ses points dans l’élite en est désormais à 2163 points…

Perpignan-Montpellier: 6-16 – Jean-Roger DELSAUD

Les coachs montpelliérains avaient fait le sacré pari de mettre leurs stars internationales sur le banc afin de faire basculer la rencontre en deuxième mi-temps. Pari réussi dans le sillage d’un puissant Mamuka Gorgodze et d’un fringant François Trinh Duc. Mais ce coup de poker n’aurait pu réussir sans la détermination de la jeune phalange héraultaise alignée en première période et notamment le culot et l’abattage d’un Marc Giraud n’hésitant pas à relancer, de ses propres 22 mètres, le ballon dont il hérita sur le coup d’envoi. Quand Montpellier réussit le mariage entre les anciens et les modernes.

Toulon-Racing Métro: 31-36 – Guillaume ALBERTO

Deuxième match de la saison à domicile pour le RCT et deuxième défaite après le premier revers face à Bayonne en ouverture du championnat. Mayol n'a plus rien d'une forteresse imprenable et les adversaires des Toulonnais risquent d'avoir de plus en plus d'ambitions lorsqu'ils viendront jouer sur la rade. Toulon va compter sur deux déplacements dans ses cordes pour se refaire. A La Rochelle mercredi soir puis à Brive dimanche après-midi.

Toulon-Racing Métro: 31-36 – Léo HUISMAN

Les staffs d’entraineurs disposent tous aujourd’hui d’un contingent suivant la rencontre en hauteur, souvent en tribune de presse, pour donner des indications à ceux restés au bord de la pelouse et à qu’il pourrait manquer des petits détails. Au Racing Metro, les superviseurs s’appellent Simone Santa Maria, l’analyste vidéo et Philippe Berbizier, l’un des entraineurs adjoints. A Toulon, le frère de Pierre, le manager ciel et blanc, était tout seul. Et lorsque tous les journalistes s’offusquèrent d’une "agression" sur Joe Van Niekerk par Benjamin Noirot (un placage appuyé à l’épaule sanctionnable d’une pénalité) en première période, il ne se démonta pas pour faire entendre sa voix. "Il est mort votre type", ironisait-il devant le parterre de journalistes scandalisés que Noirot n’aille pas calmer ses ardeurs dix minutes sur le banc de touche. Le pauvre Van Niekerk, sonné, qui quelques minutes plus tard dut faire face aux railleries de Sébastien Chabal, bombant le torse et se frappant la poitrine à l’instar du capitaine varois lorsqu’il pénètre sur la pelouse. Sur le coup, le célèbre barbu s’est attiré les foudres de Mayol : "Chabal, enc…" : Des racingmen qui souillent Mayol. Des Varois qui écornent l’icône du rugby français. Il n’y a plus de respect.

La Rochelle-Bourgoin: 20-12 - Clément MAZELLA

On appelle cela des matchs à huit points. Et ces rencontres-là, il est impossible de passer à côté sous peine de cruelles désillusions, notamment quand on est destiné à lutter pour le maintien. Le promu rochelais en est sorti vainqueur, logiquement, en usant de ses armes. Sans beaucoup de stars et de joueurs de renom, les Maritimes font des choses simples et qui s'avèrent efficaces. Plusieurs fois, on a vu les avants rochelais rester debout afin de former un maul. Un peu à l'ancienne pourraient dire certains. Quoiqu'il en soit, la tactique s'avéra payante et elle marqua au fer rouge le pack berjallien. Sur un effort des huit de devant, La Rochelle inscrivait même un bel essai par son demi de mêlée, Benjamin Ferrou. En voila un qui faudra bien surveiller cette saison, tout comme son compère à la charnière, Rémi Talès, qui surprend tout son monde. Le Stade rochelais a simplement démontré qu'il ne sera pas qu'un simple faire-valoir cette saison.

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