Paris sort du piège

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

C'est à l'orgueil que le Stade français est sorti vainqueur de son duel contre Montpellier. Menés de dix points à la 50e minute, les joueurs de la capitale ont inscrit deux essais dans la dernière demi-heure pour l'emporter (36-26) mais ne se sont tout de même pas vraiment rassurés collectivement.

Ils peuvent nourrir des regrets, de gros regrets. Pendant près de 60 minutes, les Montpelliérains ont laissé croire, à tort, qu"ils allaient réaliser le gros coup de cette troisième journée. C'était sans compter sur leur faiblesse défensive. Au final, ils comptent quatre essais encaissés, et une défaite à valeur de correction, 43-26. Dur, très dur. Même si d'évidence, l'équipe alignée à Paris n'était pas la plus compétitive du moment.

Mener n'est pas dominer

Ainsi, jusqu'à la 54e minute et une pénalité d'Oelshig, qui égalisait (23-23), c'est bien Montpellier qui faisait la course en tête chez les Parisiens. Deux essais en contre, plein d'opportunisme, signés de l'ailier Boussuge (43e, 20e), et un autre inscrit dans la foulée par Schutte, après un beau mouvement de jeu initié par Trinh-Duc, suivi d'une percée de Benjamin Thiery, permettaient au MHR de virer en tête. Thiery est d'ailleurs l' auteur d'une prestation remarquable. Ses interventions furent pertinentes et précieuses, à l'image de son plaquage salvateur sur Camara. Ce n'est qu'à partir de la 63e minute que les Parisiens allaient prendre le score à leur avantage. Beauxis, sur pénalité, donnait alors une petite longueur d'avance aux siens, 26-23. Et en cela, il venait enregistrer le fait que si Montpellier menait au tableau d'affichage, les Héraultais étaient par ailleurs dominés territorialement, et n'imposaient en aucun cas leur rythme sur le match. Ceux-ci profitaient plutôt de certaines largesses parisiennes, et saisissaient leur chance au moment opportun face à des adversaires par moment apathiques.

Dans un jeu du chat et de la souris, les hommes de Ouedraogo, creusaient l'écart, pour aussitôt rendre sans combattre les points précieux et durement acquis. De quoi faire s'arracher les cheveux à Denis Navizet.

La faillite défensive

C'est bien là que le bas blesse à Montpellier. La séance d'analyse vidéo du match risque fort d'être pimentée. Elle permettra en tout cas de pointer, les carences et les faiblesses défensives, individuelles mais aussi collectives, latentes samedi à Jean-Bouin. Notamment le nombre impressionnant de plaquages ratés ! Pour preuve, l'essai de Marc Gasnier (21e). L'ailier parisien mystifie quatre défenseurs montpelliérains, qui font preuve d'une grande naïveté dans leur glissement défensif, se laissant tous endormir par les appuis et les crochets, certes adroits, de l'Australien. Victimes de leurs maladresses trop nombreuses, ainsi que de leur imprécision sur les placements, et les replacements défensifs, les Bleus de Montpellier finissaient par craquer, et par céder leur avance. Pour finir, ils s'écroulaient face à l'expérience et à la profondeur de banc parisienne. Les entrées de Boussés, d'Oelshig, et le remplacement de la première ligne, donnaient de la fraîcheur à cette équipe, qui s'infiltrait dans la défense de Montpellier sans batailler. Ils achevaient leurs adversaires en inscrivant trois essais en 30 minutes.

Le Stade français sort finalement la tête haute de ce qui avait tout d'un traquenard. Toutefois, les hommes de la capitale n'ont pas vraiment rassuré sur leur niveau actuel et leurs capacités.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?