Palmer: "Max sait ce qu'il fait"

Cela fait trois mois que vous êtes arrivé en France. Vous êtes-vous bien acclimatés à votre nouvelle vie ?

T. P.: Oui, parfaitement. J'étais très excité en arrivant. Je le suis toujours maintenant. Ma femme et moi nous plaisons beaucoup à Paris. Pour un Anglais, c'est un peu les tropiques ici. Et puis, je découvre ce nouveau championnat très ouvert, très porté sur l'offensive donc vraiment plaisant à jouer. Je ne regrette pas le challenge que je me suis lancé de venir jouer en France en signant au Stade français.

Quelle différence voyez-vous entre ce Top 14 que vous découvrez et le Premiership que vous avez quitté ?

T. P.: En Angleterre, il me semble que les matchs sont beaucoup plus tactiques. Les défenses prennent souvent le pas sur l'attaque et cela fait des scores étriqués. Ici, en France, on laisse beaucoup plus de place au jeu. On marque plus de points, on en encaisse aussi forcément plus. Bon, il faudrait quand même que l'on s'attache à en encaisser moins avec le Stade français.

Vous faites référence au début de saison manqué du Stade français, cela vous a-t-il inquiété de démarrer ainsi le championnat ?

T. P.: Non, vraiment pas. Aux Wasps en 2007, j'avais connu une situation similaire. En décembre, nous étions dixièmes du championnat. A l'arrivée, nous avons décroché le titre. Le championnat est encore long. Nous terminerons dans les six premiers et accéderons ainsi aux phases finales. Je suis venu pour gagner des titres avec Paris. Je reste persuadé que cela est possible dès cette saison.

Comment avez-vous vécu l'éviction d'Ewen McKenzie et de Christophe Dominici et l'arrivée de Jacques Delmas et Didier Faugeron ?

T. P.: Evidemment, c'est un énorme changement que vient de faire le club. Si Max a pris une telle décision, c'est que ce devait être la meilleure pour le club. Il a de l'expérience et sait ce qu'il fait. Nous devons lui faire confiance. Nous avons d'ailleurs réalisé une bonne prestation face à Castres avec nos nouveaux entraîneurs. Nous prenons un bon départ avec eux, tâchons qu'il en soit ainsi le reste de la saison.

McKenzie a oeuvré personnellement à votre venue au Stade français, on peut imaginer qu'il soit plus difficile pour vous de le voir partir ?

T. P.: Un départ, quel qu'il soit, n'est jamais facile à vivre. J'avais effectivement un rapport privilégié avec Ewen. C'est d'autant plus difficile à vivre pour moi effectivement, mais je ne peux pas influer sur ce genre de décision et je me dois de faire mon boulot. Je travaillerai aussi dur avec les nouveaux entraîneurs et m'attacherai à avoir, avec eux, une aussi bonne relation qu'avec Ewen.

Vous avez été engagé pour être un spécialiste de la touche, pouvez-vous nous parler de ce rôle que vous tenez au Stade français ?

T. P.: Il me semble que la touche, ces deux dernières années, n'était pas le point fort du club. Quand je suis arrivé, j'ai proposé mes idées. Excepté contre Montauban, où nous avons été contrés dans ce secteur, cela se passe plutôt bien en touche. J'ai une bonne relation avec nos talonneurs. Je parle beaucoup avec Pierre Rabadan aussi. Nous mettons nos idées en commun. Il est très important, parce qu'il est mon relai auprès des joueurs quoi ne parlent pas anglais. Il leur explique tout. La communication est importante en touche. Pour le moment, ça fonctionne pas mal.

Contrairement à celui du Stade français, votre début de saison est en tout point exemplaire. Cela suffira-t-il pour que vous retrouviez le XV de la Rose ?

T. P.: La seule chose que je peux affirmer, c'est que mon éventuelle sélection est en partie liée à mes performances en club. Plus il est performant, plus j'ai de chance d'être remarqué par les sélectionneurs. J'attends novembre pour connaitre la liste des joueurs qui participeront aux test-matchs. Bien sûr que j'aimerais y figurer. Je sais que la fédération garde un oeil sur James Haskell et sur moi. Elle suit nos matchs et prend de nos nouvelles. Elle a l'air de compter sur nous. C'est déjà un premier point positif.