Thiery : "L'Aviron m'a marqué à vie"

Par Rugbyrama
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Blessé, l'arrière de Montpellier Benjamin Thiery a fait un retour à la compétition payant contre Toulon le week-end dernier. Il revient en forme et au bon moment, juste avant d'affronter son ancien club, l'Aviron bayonnais, à Jean-Dauger vendredi.

On peut dire que la semaine dernière face à Toulon, vous êtes rentré en jeu au bon moment...

Benjamin THIERY : C'est vrai que le timing ne pouvait être plus parfait. Je rentre juste après l'essai de Sébastien Kuzbik qui nous a relancés. A quatorze contre quinze, cela nous a rendus euphoriques. Quelques minutes, sur mon deuxième ballon, je marque l'essai de la gagne. C'était une sensation fantastique.

Pourtant les images de la télé semblent démontrer que votre essai n'était pas valide...

B.T. : Je peux néanmoins vous garantir que j'ai bien aplati le ballon. A aucun moment, je ne commets d'en-avant. Je mets le ballon sous moi et j'aplatis. Je suis sûr de mon fait et n'ai pas fait d'intox. Après suivant le plan que vous passez, les images peuvent toujours porter à polémique.

Pour un retour à la compétition, vous ne pouvez pas rêver mieux...

B.T. : Sur la fin de partie, l'ambiance était extraordinaire. L'harmonie avec le public était parfaite. Nous avons su les tenir en haleine. C'était tellement prenant que j'en avais des frissons.

Votre blessure aux adducteurs n'est donc plus qu'un mauvais souvenir...

B.T. : Face au Stade français, j'ai connu une petite rechute qui m'a éloigné des terrains durant quinze jours. C'est presque normal quand on été arrêté des terrains aussi longtemps que moi (N.D.L.R: opéré d'une pubalgie en mars, Benjamin Thiery avait manqué la fin de saison avec Biarritz). Mon corps se rétablit un peu. Mais aujourd'hui, je n'ai plus de problèmes. Quand je suis rentré face à Toulon, j'ai eu de bonne sensations. J'ai des fourmis plein les jambes et j'ai hâte d'être à vendredi à Jean-Dauger.

Justement, maintenant que vous ne portez plus le maillot biarrot, votre retour devrait mieux se passer...

B.T. : Peut-être (grand éclat de rire) ! De toute manière, je tiens à dire que ceux qui m'ont sifflé, sont ceux qui ne me connaissent pas. J'ai gardé beaucoup d'amis dans le club. En tout cas, ces sifflets ce n'était pas bien méchant. Le public bayonnais est très taquin et aime bien malmener ceux qu'il a auparavant encensés. C'est aussi pour cela que c'est un public si attachant. La ferveur qui règne à Jean-Dauger est unique en France. C'est avec un grand plaisir que je reviens là-bas. L'Aviron m'a marqué à vie.

Montpellier est avec Bourgoin la seule équipe du Top 14 à n'avoir encore pris aucun point à l'extérieur. Comment l'expliquez-vous ?

B.T. : Par le simple fait que nous ne parvenions pas à tuer nos matchs. Nous sommes un peu les rois pour remettre nos adversaires dans la partie. A Paris et à Castres, nous prenons le score à notre compte. Nous leur mettons le doute puis au lieu d'enfoncer le clou nous les laissons progressivement revenir. Notre indiscipline finit par nous priver de points. Il nous faut au plus vite trouver le juste milieu entre garder notre état d'esprit combattif et ne pas trop en faire. Le match de Toulon où nous n'avons concédé que sept pénalités, montre que nous sommes dans la bonne voie. A nous maintenant de persévérer dans cette voie. J'espère que ce fameux match référence à l'extérieur après lequel nous courons depuis le début de saison arrivera dès vendredi à Bayonne.

A ce titre, êtes-vous un peu surpris du début de saison moyen de l'Aviron?

B.T. : Un peu, oui. Je suis même surpris qu'ils soient derrière nous. C'est une équipe qui semble en pleine confiance. Elle entreprend et réussit de belles choses avec ses trois quarts. Son huit de devant est très costaud en mêlée et avec Linde, Puricelli et Martin, ils sont vraiment bien équipés en touche. Si nous voulons faire un joli coup face à eux, il nous ne suffira pas d'être en place. Nous devrons avant tout répondre au niveau du combat et de l'intensité. Avec cette équipe, le danger peut venir de n'importe où. Nous devons donc les priver au maximum de ballons. Ensuite, à nous de jouer notre carte à fond. Ce n'est pas en nous bridant que nous parviendrons à faire quelque chose. Il nous faut en être convaincus. Je suis confiant. Ça va marcher.

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