Salagoïty: "Je veux avoir match gagné"

Par Rugbyrama
  • SALAGOITY Bayonne
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Le président de Bayonne Francis Salagoïty est très en colère par le report du match face à Perpignan pour cause de grippe A au sein de l'effectif catalan. Il veut maintenant saisir la Ligue Nationale de Rugby et souhaite l'ouverture d'une enquête en raison notamment du préjudice financier.

Pourquoi contestez-vous le report du match Bayonne-Perpignan, décrété en raison de cas de grippe A dans les rangs catalans ?

Francis Salagoïty: D’abord, je n’ai été averti de cette décision que vendredi, à 16h30, par le président de la Ligue, en personne. Je n’ai eu aucune information de l’Usap. A l’heure où je vous parle, je n’ai toujours reçu aucun coup de téléphone, ce que je trouve pour le moins cavalier. Je conteste ce report car on ne peut pas tout d’un coup découvrir un ou des cas de grippe A. Si des cas ont été décelés, c’est que des analyses ont été pratiquées. Or, il y a un délai de 72 heures par rapport au moment où on découvre un cas suspect. Cela veut dire que depuis mardi, l’Usap était au courant qu’un joueur pouvait être contaminé. Les clubs ont des obligations, imposées par la Ligue, de déclaration d’urgence, par mail ou fax, quand un joueur est touché. A ce moment, il doit être isolé, pour casser la chaîne de contamination. Aucune information n’a été donnée à ce sujet dans la semaine. En conséquence, j’estime que le protocole n’a pas été respecté par l’Usap. Cela a empêché que le match se déroule dans de bonnes conditions.

Avez-vous des doutes quant à la bonne foi des dirigeants catalans ?

F. S.: J’ai des interrogations. Je constate que l’Usap se déplaçait sans ses internationaux et que les blessés se multipliaient. Je trouve tout cela bizarre. D’après ce que je sais, le bus a fait demi-tour à Saint-Gaudens…Je respecte qu’il puisse y avoir des cas de grippe A à Perpignan. Mais il faut alors que les joueurs soient isolés. J’ai un faisceau de présomptions. J’espère que cette grippe A n’a pas été utilisée comme prétexte.

Quelle suite comptez-vous donner à cette affaire ?

F. S.: Je vais saisir la Ligue dès lundi. Je demande à ce qu’une enquête soit diligentée. Je suis surpris qu’on laisse partir un groupe à 14 heures et qu’il n’y ait eu aucune information concernant des cas de grippe A dans la semaine. Je souhaite que l’équité sportive soit respectée. Il y a d’autres clubs, auxquels il manque des internationaux ou qui ont des blessés. Mais ils ont joué avec leur effectif. Aujourd’hui, je m’oppose au report de la rencontre. Je considère que nous devons avoir match gagné. En ne respectant pas le protocole médical, l’Usap a commis une faute par rapport au règlement.

L’Aviron a lui-même été frappé par la grippe A, en début de saison, avant son déplacement au Racing-Metro…

F. S.: Nous avons été le premier club touché. Nous avons respecté le protocole. Dès que nous avons eu des cas suspects, nous les avons mis à l’écart. Deux joueurs (Martin et Gower, ndlr) n’ont pas pu participer à cette rencontre, mais celle-ci a pu se tenir. Il ne faut pas qu’il y ait deux poids deux mesures.

Dans le communiqué publié sur votre site vendredi soir, vous évoquez "un préjudice financier et d’image" pour votre club. Qu’en est-il ?

F. S.: Entre la réservation de l’hôtel pour la mise au vert des joueurs, et le traiteur pour la réception d’après match, ce sont 25000 euros qui sont partis en fumée. Sans compter les billets réservés et vendus aux partenaires jusqu’à vendredi 16 heures. Autant de frais que nous aurions évités si nous avions été avertis d’une possibilité de report, mardi ou mercredi. Je considère que l’Usap a agi avec légèreté.

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