Castres, vers le point de rupture

Par Rugbyrama
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Le malaise semble aujourd'hui très profond à Castres. Les propos de Jean-Philippe Swiadeck et de Rodrigo Capo Ortega doivent provoquer une réaction. Samedi pour la venue de Bourgoin, le CO est dos au mur.

Le bonus défensif glané au Stade français ferait plus d'un heureux. Mais les Castrais ne le sont pas heureux. A Paris, face à une équipe sérieusement modifiée, les Tarnais ont laissé passer leurs chances : de s'éloigner de la zone dangereuse, d'enchaîner une deuxième victoire de rang... Bref de se redonner ses couleurs.

Le pire, c'est qu'au lieu de les rendre heureux, ce bonus semble accentuer, si cela est possible, le divorce entre certains membres du staff et de l'équipe. Ainsi le manager Jean-Philippe Swiadeck n'y va pas par quatre chemins (La Dépêche du Midi) : "Nos options de jeu, nos vraies options, étaient celles que l'on a montrées sur la fin. Or, elles étaient bonnes puisque l'on a failli marquer. Alors si les joueurs ne sont pas d'accord avec nos choix, il va falloir qu'ils le disent. Ou alors, qu'ils s'y plient!"

Capo Ortega : "On me fait honte"

La frustration vient avant tout de cette incapacité tangible à tuer un match à portée. Malgré les absences de poids et nombreuses, Castres a bien frôlé la victoire. Mais face aux Parisiens, comme devant Montpellier, le CO ne s'est pas montré capable de s'imposer. "Il manque à notre équipe l'essentiel : des tripes, des couilles et du coeur. C'est grave, alerte Rodrigo Capo Ortega dans les colonnes de Midi Olympique. Je n'explique pas certains comportements sur le terrain. Ils ne collent pas avec les beaux discours que j'entends dans la semaine : on va faire ci, on va faire ça... Au final, on me fait honte. Depuis le début de la saison, on se ment."

Les mots sont durs. Très durs même. Mais il faut peut-être en passer par-là. C'est vrai qu'à chaque éclaircie, le CO s'est engouffré comme un seul homme sous le rayon de soleil. Après la victoire sur Clermont ou encore après le succès toulonnais, les propos annonçaient alors à l'envi le vrai départ de la saison de Castres ; que ce coup-ci, on ne les y reprendrait plus. Plus jamais. La désillusion aujourd'hui n'en est que plus grande. Les nuages s'amoncèlent dangereusement sur le Tarn et la venue ce samedi du relégable berjallien n'est pas faite pour être rassurante. Depuis le début de la saison, le CO a déjà perdu cinq fois à Pierre-Antoine. De son côté, le CSBJ fait rarement le voyage à vide. Le point de rupture est aujourd'hui proche. Samedi sera l'heure de vérité pour le CO.

Et dire que l'an dernier, ces deux équipes s'affrontaient pour jouer l'Europe...

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