Un p'tit tour...

Par Rugbyrama
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Alors que la finale se profile, c'est l'heure du bilan en Top 14. Chaque jour, nous reviendrons sur la saison de deux formations de l'élite. On commence avec Mont-de-Marsan qui a fait l'ascenceur. Si les Landais n'ont jamais renoncé, ils n'ont pas, non plus, vraiment eu les moyens de lutter...

. TOUR D'HORIZON

La montée du Stade Montois avait surpris beaucoup de monde l'an dernier. Vainqueurs surprise du Racing en finale, les Landais avaient accompagné Toulon en Top 14, mais sans posséder les moyens du club varois. Tout est donc allé très vite. Trop, peut-être. "En Pro D2, nous avons vécu une jolie aventure, mais nous sommes passés en un an de la deuxième moitié du tableau de la deuxième division au Top 14", rappelle le talonneur Romain Lauga. Mont-de-Marsan a assez vite compris que l'opération maintien relevait de la mission impossible. Avec une seule victoire lors des dix premières journées de championnat, les hommes de Marc Dal Maso se sont rapidement retrouvés scotchés à la dernière place et n'ont jamais pu s'en défaire, malgré une embellie au coeur de l'hiver (trois victoires en quatre matches de la 11e à la 14e journée). Mais les Montois partaient de trop loin. La perte de leur buteur Benãt Arrayet, out pour la saison, juste avant Noël, a encore compliqué les affaires d'un effectif trop juste à ce niveau. Au final, les Jaune et Noir n'ont pas démérité, mais ils n'avaient pas les moyens, humains et financiers, de rester plus d'une saison au sein de l'élite.

. LE TOP: L'état d'esprit

Les Montois ont compris assez vite que leur séjour dans le Top 14 ne s'éterniserait pas. Mais en dépit du manque de résultats, le groupe n'a jamais baissé les bras, jouant chaque rencontre à fond. La preuve, tant que leur relégation n'a pas été mathématiquement officielle, soit jusqu'à la 24e journée, ils se sont accrochés, y compris en déplacement. A ce titre, ils ont fait honneur à leur club, et au Top 14. "Les gars ont eu un comportement exemplaire. Personne ne peut leur reprocher quoi que ce soit", juge Marc Dal Maso. "Nous avions tout de même à coeur de nous éclater et je crois que nous y sommes parvenus avec nos moyens... Je pense que l'on s'est amusé même si nous aurions aimé gagner plus de matchs" , résume le capitaine Jérôme Dhien.

. LE FLOP: La faiblesse en déplacement

Avec cinq victoires, un nul et 26 points pris en 13 matches, Mont-de-Marsan n'a pas démérité sur sa pelouse. Au classement à domicile, les Landais sont d'ailleurs 12e, soit hors de la zone rouge. Mais leur extrême faiblesse en déplacement les a condamnés à la relégation. Le Stade montois est la seule équipe à ne pas avoir gagné un seul match à l'extérieur cette saison: 13 matches, 13 défaites et seulement trois points pris via les bonus défensifs. La deuxième plus mauvaise équipe à l'extérieur, Montauban, a tout de même engrangé 11 points, soit huit de plus. Le déficit était trop important à ce niveau pour que le promu puisse s'en tirer.

. LE MEILLEUR JOUEUR: Marc Giraud

Le troisième ligne centre de Mont-de-Marsan a franchi un cap cette année en se frottant au gratin. Arrivé dans les Landes en 2007 en provenance de Toulouse pour faire ses classes, l'ancien capitaine de l'équipe de France des Moins de 19 ans passé par le pôle France de Marcoussis s'est rendu indispensable au sein du collectif landais. Même s'il a été freiné quelques semaines début 2009 par une fracture de la mâchoire, Giraud a enchaîné les performances de haut niveau. Du coup, il a logiquement attiré les convoitises. Pour remplacer Louis Picamoles, parti à Toulouse, Montpellier a jeté son dévolu sur lui.

. LA REVELATION: Benjamin Thuries

Plusieurs jeunes ont eu leur chance cette saison à Mont-de-Marsan. Parmi eux, certains ont réussi à faire leur trou, à l'image de Benjamin Thuries. Excellent joueur à VII, Thuries a surtout évolué au centre, même s'il peut aussi jouer à l'arrière et à l'aile. Lancé dans le grand bain au mois de décembre face à Toulouse (sacré baptême), il a ensuite été titularisé à 10 reprises. En fin de saison, on l'a même vu s'essayer comme buteur, le Stade montois étant privé de spécialiste. A 22 ans, il fait partie de ceux sur qui le club landais veut construire l'avenir.

. L'AVENIR

"On ne va pas vivre sur des regrets. Maintenant, il faut repartir et regarder devant nous". Voilà la philosophie du président Philippe Cazaubon. Les Montois n'ont pas vécu cette saison comme un calvaire. Ils ne repartent pas traumatisés à l'étage inférieure, mais avec le désir de faire fructifier l'expérience des 12 derniers mois. L'effectif ne devrait pas être trop chamboulé à l'intersaison. Marc Giraud s'en va, mais Mazzonetto a resigné pour deux ans. Arrayet et Cazeaux, sollicités eux aussi et qui avaient réussi un très bon début de saison avant de se blesser, vont rester, tout comme le capitaine Jérome Dhien. En fin de semaine dernière, le club a officialisé les arrivées du demi d'ouverture de l'Union, Thibault Duvallet et le troisième ligne aile de Toulon, Soane Toevalu. L'an prochain, l'objectif sera de jouer à nouveau les premiers rôles en Pro D2.

LES CHIFFRES CLES

Classement attaque: 14e (325 points)
Classement défense : 14e (730 points)
Classement domicile: 12e (26 points)
Classement extérieur: 14e (3 points)
Meilleur réalisateur: Benat Arrayet (106 points)
Meilleur buteur: Benat Arrayet (106 points)
Meilleurs marqueurs : Damien Cler (4 essais)

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