Parra : "On se sent impuissant"

Tout d"abord, comment allez-vous ? Vous avez été contraint de sortir samedi à Jean-Bouin en raison d"une blessure à un mollet.

Morgan PARRA : Ça va. Je pensais avoir pris une grosse béquille mais c'est finalement devenu un simple coup. Je n'ai presque plus mal maintenant.

Il n'y aura donc pas de problème si vous êtes retenus avec les Bleus contre l'Angleterre dimanche ?

M.P. : Il n'y aura aucun problème, non.

Quel est votre état d'esprit aujourd'hui (dimanche, NDLR) alors que vous rejoignez les Bleus et que vous laissez Bourgoin dans une piteuse situation ?

M.P. : Je suis très déçu. Nous avons pris une énorme raclée contre le Stade français. Mais ce qui me gêne le plus, c'est la manière dont ça s'est passé. Nous étions venus avec des ambitions et avons finalement pris cinquante points.

Quel est votre sentiment ? Etes-vous en colère, frustré ? Avez-vous des regrets particuliers ?

M.P. : Des regrets, nous aurions pu en avoir si nous avions perdu de deux points. C'est loin d'être le cas. Par contre, je suis en colère, oui. On commence à avoir plein le c... de prendre des raclées tous les week-ends (sic). Je suis en colère contre l'arbitre, parce qu'il accorde trois essais qui n'y sont pas. 21 points, c'est énorme ! Je ne dis pas que nous aurions gagné sans ça mais c'était très difficile de revenir dans ces conditions. Après, je n'en veux pas à mes coéquipiers, parce que nous n'avons pas triché. C'est juste que ça ne marche pas.

On vous sent résigné...

M.P. : J'ai l'impression que nous aurions pu attaquer pendant quatre heures, nous n'aurions pas réussi à marquer pour autant. Ceci dit, Paris, Clermont, Toulouse et Perpignan ne font pas partie de notre championnat… Le nôtre regroupe Dax, Mont-de-Marsan, Toulon, Castres et Montpellier. Nous avons deux matchs très importants à venir contre Dax et Montpellier, c'est grâce à cela que nous sauverons notre saison. Enfin, que nous assurerons notre maintien plutôt. Notre saison ne sera pas sauvée car nous sommes bien loin de nos objectifs du début d'année.

Qu'est-ce qui manque à cette équipe ?

M.P. : Je ne sais pas du tout.

Comment a réagi le groupe après cette défaite ?

M.P. : Nous sommes très abattus. C'est bête à dire mais il n'y avait pas photo sur cette rencontre. Ce n'est pas comme si nous nous étions inclinés de peu... Il n'y a rien à dire. Nous devons repartir de l'avant une nouvelle fois.

Vous vivez une saison très difficile avec Bourgoin, qui a gagné seulement cinq matchs cette année. Comment gérez-vous cela au quotidien ?

M.P. : Ce n'est pas si difficile même si c'est vrai que ce n'est pas simple mentalement. On se dit tout le temps qu'il faut rebondir, on bosse aux entraînements et au final, on prend cinquante points. Ce qu'on essaye de faire, c'est de mettre notre jeu en place. A Paris, nous voulions faire du jeu pour préparer la suite et voilà…

Vous rejoignez l'équipe de France alors que vos coéquipiers préparent un difficile déplacement à Clermont. Est-ce difficile ?

M.P. : C'est un peu compliqué pour moi. Nous sommes dans un championnat un peu bizarre qui se poursuit alors que certaines équipes n'auront pas tous leurs joueurs... Je pars avec un sentiment d'impuissance.