Quand Mauro revit

Par Rugbyrama
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Mauro Bergamasco a effectué son grand retour samedi face à Biarritz, après trois mois et demi d'absence suite à sa suspension. Un nouveau départ pour le troisième ligne italien du Stade Français, qui pourrait jouer un rôle majeur en cette fin de saison.

"J'ai eu des crampes au bout de 60 minutes. D'habitude, c'est après 70 minutes. Il m'en reste 10 à gagner!" Mauro Bergamasco était humeur badine après la rencontre face à Biarritz. Un match forcément particulier pour le troisième ligne aile du Stade français, puisqu'il n'avait plus joué sous le maillot parisien en Top 14 depuis le 26 janvier et un déplacement à Bourgoin. Revenir au Stade de France, comme titulaire, et tenir 80 minutes, voilà un retour par la grande porte. Alors l'Italien a savouré. "C'est un grand bonheur. J"ai passé un très bon samedi."

La joie est à la mesure de la frustration des derniers moi. Car l'aîné des Bergamasco revient de loin. Suspendu 13 semaines pour une fourchette sur le Gallois Lee Byrne lors du dernier Tournoi des 6 Nations, il avait vu sa peine portée à 17 semaines en appel, avant que le conciliateur du CNOSF ne la ramène à sa durée initiale. Il est donc devenu le premier joueur à être suspendu internationalement mais autorisé à jouer en club. "Il faut toujours un début", sourit-il.

"Tant mieux s'il y a de la concurrence"

L'important pour lui était simplement de retrouver le terrain. Face à Biarritz, il fallait savoir qu'il n'avait pas joué depuis près de quatre mois. On l'a retrouvé tel qu'en lui-même. " Dès le début du match, j'ai essayé de calmer l'excitation, parce que l'envie de bien faire était là. Il ne fallait pas tomber dans l'excès. Mais peut-être que je suis trop calmé! J'ai essayé de faire attention à la discipline..." Fabrice Landreau estime pour sa part que "Mauro a réussi sa rentrée. Ce n'est jamais évident de gérer un retour comme ça après une longue absence, physiquement et psychologiquement. Mais nous n'étions pas inquiet. "

Pour une équipe si longtemps anémiée quantitativement parlant cette saison, le retour d'un gabarit comme Mauro Bergamasco tombe en tout cas à pic. Il y a même embouteillage désormais en troisième ligne aile, entre l'Italien, Pierre Rabadan, Rémy Martin et Antoine Burban. Ils sont quatre pour deux places. "Tant mieux. On ne va pas se plaindre d'voir trop de munitions après avoir pleuré parce qu'on manquait de joueurs", souligne Landreau. " Tant mieux s'il y a de la concurrence, c'est bon signe3, estime de son côté Bergamasco.

A nouveau membre à part entière de l'aventure, Mauro Bergamasco n'a pas envie de faire la fine bouche. On le comprend. Mais son retour, comme celui d'autres absents de longue durée, impose quelques obligations peu communes à ce stade de la saison. "On doit trouver des réglages, des automatismes, car on n'a jamais aligné deux fois la même équipe", estime le Transalpin. Paris se retrouve au mois de juin avec des problèmes de début de saison. Mais Bergamasco s'en moque. Il joue, et cela suffit à son bonheur. "Je savoure, avoue-t-il. Avec les demi-finales qui arrivent, c'est vrai que je reviens au bon moment ". Le Stade français ne dira pas le contraire.

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