Paris/Toulouse à la loupe

Par Rugbyrama
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La rivalité entre le Stade français et le Stade toulousain n'est plus à démontrer et leurs oppositions en phase finale sont spectaculaires.

. CONQUETE

Le Stade toulousain a fait une très belle saison dans ce secteur. L'arrivée de Yannick Bru comme entraîneur des avants a permis de gagner en régularité grâce à une nouvelle méthode de travail. L'ancien talonneur international a peaufiné les détails pour gagner en précision notamment en touche. La mêlée peut s'appuyer sur le pilier Dan Human et sur une deuxième très puissante avec Pelous et Albacete. Le Stade français connaît souvent quelques approximations en touche à cause notamment de Dimitri Szarzweski qui n'est pas le meilleur lanceur du championnat. Mais les Parisiens compensent notamment grâce à la technique individuelle de Parisse et de Taylor dans les airs. En mêlée, la première ligne stadiste est très expérimentée mais elle pourrait être handicapée par une deuxième ligne moins compacte que celle de Toulouse. Heureusement pour les Parisiens, ils peuvent compter sur la gestuelle et le sens du jeu de Sergio Parisse pour bonifier les ballons.

. ATTAQUE

Cette saison, le Stade toulousain a retrouvé son efficacité et s'est trouvé un impressionnant triangle d'attaque avec l'éclosion de Maxime Médard. Les Haut-Garonnais ont inscrit 82 essais en 26 matchs alors que Paris n'est allé dans l'enbut adverse qu'à 53 reprises. Toulouse est tourné vers l'offensive et a souvent inscrit des essais spectaculaires cette saison. Maleli Kunavore a pris un peu plus de poids au centre de l'attaque et Byron Kelleher est très efficace pour libérer les espaces. Le Stade français est moins performant dans ce secteur que par le passé. La faute à une ligne de trois-quarts qui a dû composer avec une pléiade de blessés. Faute d'automatisme, les Parisiens se sont appuyés sur leurs individualités oubliant parfois un collectif qui a eu du mal à trouver le liant entre avants et trois-quarts.

. DEFENSE

Les deux équipes possédent des systèmes défensifs performants. Le Stade français a encaissé 35 essais et le Stade toulousain quarante. Les finalistes de la Coupe d'Europe ont peu de failles même si la zone de Jean-Baptiste Elissalde est souvent visée car l'international manque de densité physique. Clermont a aussi livré quelques pistes pour déstabiliser Toulouse. Les Auvergnats avaient rapidement cherché les extérieurs en évitant la troisième ligne et le centre du terrain. Paris, après avoir connus quelques soucis au centre du terrain, a résolu son problème avec la paire Liebenberg-Glas. Les extérieurs sont aussi la zone la plus sensible.

. JEU AU PIED

Dans ce secteur de jeu, les Parisiens possédent plus d'arguments que les Toulousains. Juan Martin Hernandez a toutes les armes et il a souvent fait basculer des matchs grâce à sa précision et ses inspirations dans ce domaine. Mais le Stade français peut aussi s'appuyer sur la puissance de Brian Liebenberg ou de Ignacio Corleto. Sur le banc des remplaçants, Fabien Galthié peut aussi compter sur Lionel Beauxis. Côté toulousain, Jean-Baptiste Elissalde est très précis dans ses coups de pied mais il manque d'un petit peu de puissance. Cédric Heymans, et son pied gauche, sont précieux pour le Stade toulousain mais sa participation à cette rencontre est encore incertaine.

. DYNAMIQUE ACTUELLE

Depuis le début de la semaine, les deux équipes jouent l'intox en jugeant l'équipe adverse plus en forme. Mais le Stade français, après une saison en demi-teinte, ont retrouvé quelques couleurs ces dernières semaines. La rentrée dans l'effectif de plusieurs blessés a donné plus d'options tactiques à Fabien Galthié et les joueurs qui rentrent bénéficient d'une fraîcheur physique et mentale qui pourrait être capitale. Malheuresement pour les Parisiens, les blessures de David Skrela et de Pascal Papé devraient se ressentir. L'état physique de la paire de centre est aussi une interrogation et le staff espère que Glas et Liebenberg pourront tenir au moins pendant une heure de jeu. De son côté, Toulouse est toujours privé de Clerc et de Poitrenaud alors que Dusautoir et Heymans ont longtemps été incertains.

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