Lueur ou décadence?

Par Rugbyrama
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Seule une victoire à Perpignan, samedi, permettra au Biarritz Olympique de conserver l'espoir de disputer les demi-finales. Sinon, le dernier carré ne sera plus qu'une illusion. Le BO est-il capable de sortir enfin le grand jeu, au meilleur moment?

"C'est un vrai match couperet." Patrice Lagisquet ne joue pas sur les mots. Il ne tourne pas autour du pot. L'entraineur du Biarritz Olympique le sait, son équipe joue son avenir samedi à Perpignan. Un vrai quitte ou double. En cas de défaite à Aimé-Giral, le BO se retrouverait à sept ou huit points de son adversaire du jour. Quasiment insurmontable à six journées de la fin du championnat. "Si on perd ce match, on sera quasiment éliminé de la course aux demi-finales, concède Lagisquet. Si on le gagne, on sera bien, on revient dans la partie".

Pour la première fois depuis 2004, les Biarrots pourraient donc manquer le rendez-vous des demi-finales, ce qui constituerait un vrai retour en arrière. "C'est un match très important pour nous, et il faut le gagner. On s'est préparé pour, et j'espère que tout le monde a conscience de l'intérêt que revêt cette rencontre ", s'inquiète Lagisquet. "Si nous n'avons pas conscience de la situation, lui répond en écho Benjamin Thiery dans Midi Olympique, si nous n'avons pas l'envie et l'énergie de tout renverser, ce n'est même pas la peine d'aller plus loin."

Maintenant ou jamais

Toute la semaine, la mobilisation générale a été décrétée au Pays basque, car la situation du BO, déjà délicate, est devenue franchement compliquée après la défaite à Montauban le week-end dernier. La question est d'ailleurs de savoir si les Biarrots ont digéré cet échec dans le Tarn-et-Garonne. Mentalement, ne sont-ils pas au bord de la rupture? Benjamin Thiery veut croire que non. "Oui, ça fait mal Mais cela n'a pas duré et dès mardi, les esprits étaient tous braqués vers Perpignan", assure l'ancien Bayonnais.

Désespérément en quête d'un match référence depuis le début de la saison, Biarritz n'est jamais parvenu à exprimer son potentiel collectif. Quand il faut réciter son rugby, le BO bégaie, balbutie. Preuve de cette recherche permanente d'équilibre, Lagisquet a décidé de titulariser Damien Traille à l'ouverture samedi. " Damien aime bien prendre des responsabilités, souligne l'ex TGV Atlantique. Marcelo Bosch est un joueur créatif, mais il ne maîtrise pas toujours le rythme du match. Quant à Julien Peyrelongue, même s'il revient bien, on n'est pas encore totalement satisfait de son rendement à l'ouverture. On sait que Damien Traille va peser réellement sur le jeu".

Plus que jamais, Biarritz va s'appuyer sur ce qui le fait tenir, tant bien que mal: défense, conquête, jeu au pied. L'heure n'est plus à l'exercice de style. Simplement au combat. A la vie, à la mort. "Peu importe la manière, il faudra s'imposer ", résume Thiery. S'imposer, le BO sait le faire face à Perpignan. Les Basques restent sur sept succès de rang contre l'Usap. Mais peut-on vraiment parler d'ascendant psychologique pour une équipe tenaillée par le doute et fragilisée par des mois de tâtonnement collectif? Biarritz peut sauver sa saison. C'est maintenant ou jamais.

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