Clermont au presque parfait

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Nul n'est parfait, même pas Clermont malgré ses prestations impressionnantes. Zoom sur les faiblesses de l'équipe en forme du moment.

Neuf victoires d'affilée dont une à Toulouse samedi dernier, 37 points inscrits en moyenne sur ces neuf derniers matchs, huit essais marqués sur une seule rencontre, à Montpellier le 22 mars dernier... Le leader clermontois impressionne chaque semaine un peu plus. C'est d'autant plus vrai depuis son succès en terre haut-garonnaise. Clermont, première attaque et deuxième défense du championnat, semble intouchable. Et irrésistible. Pourtant, "tout est loin d'être parfait encore" comme le soulignait Elvis Vermeulen le week-end dernier. En effet, l'ASMCA est encore perfectible, dans plusieurs secteurs.

Le premier, et le plus évident, c'est la touche. Les Auvergnats ont perdu 5 ballons sur leurs lancers lors des 25 premières minutes du match à Toulouse. C'est même sur une récupération de l'alignement rouge et noir qu'ils ont encaissé le seul essai toulousain. "Nos problèmes sont essentiellement dus à la performance des Toulousains, qui sont très bons en contre", analysait le demi de mêlée Pierre Mignoni dans Midi Olympique après la rencontre. Soit, mais c'est bien le point faible des Jaunards cette saison. Privat et Cudmore ne sont pas des sauteurs naturels et il est possible de les contrer en organisant deux blocs de saut, devant et derrière Julien Bonnaire. Malgré leur mêlée conquérante, leur conquête souffre de cette fragilité en touche. Le Munster l'avait prouvé début janvier, Toulouse l'a confirmé samedi dernier.

Inexpérience

Deuxième point faible : la défense. Même si Clermont reste deuxième du championnat avec 236 points encaissés, il reste perméable dans l'axe. Pourquoi ? Parce que les avants, toujours très disponibles autour de Mignoni et James, s'intercalent souvent dans la ligne d'arrières. Et laissent ainsi des espaces autour des regroupements. On l'a encore vu au Stadium samedi, malgré l'omniprésence d'Elvis Vermeulen au plaquage. "Nous avons conscience de ne pas être à notre meilleur niveau", avoue Pierre Mignoni. La paire de centres Baï-Joubert est aussi en cause, comme l'expliquait Midi Olympique dans son dossier sur Clermont il y a quinze jours. Les deux joueurs, meilleurs attaquants que défenseurs, défendent aux chevilles, avec peu d'impact. Dangereux, lors des premiers temps de jeu principalement, face à des perforateurs tels Jauzion, Audrin ou Christophers. D'autant que l'ouvreur Brock James n'est pas réputé grand plaqueur...

Touche et défense, voilà les deux principaux points faibles de l'équipe la plus séduisante du Top. Il en reste un autre, que les Clermontois tendent à corriger toutefois : leur mauvaise gestion des grands événements, à l'image de l'ailier vedette Napolioni Nalaga, auteur de neuf essais en neuf matchs mais inexistant pour son premier gros test, contre Toulouse samedi. Faut-il rappeler que l'AS, jamais sacrée, a perdu huit finales de championnat ? Mais elle évolue. Très vite sous l'égide de Vern Cotter. "On a une maturité, une maîtrise collective plus importante que l'an dernier, et on a franchi un palier physiquement, assure le troisième ligne Alexandre Audebert. L'équipe a bien mûri, pris de la bouteille, commence à avoir de l'expérience sur les grands événements". Ça promet.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?