Galthié s'est expliqué

L'entraîneur du Stade français avait donné rendez-vous à la presse ce mardi après-midi à la fin de la séance d'entraînement programmée à Meudon. Fabien Galthié est arrivé ému devant l'assistance pour confirmer l'information parue dans Midi Olympique le 31 mars dernier. L'ancien demi de mêlée a reconnu qu'il n'allait pas honorer sa dernière année de contrat comme entraîneur en chef du Stade français. Une annonce peu surprenante puisqu'il avait déjà parlé de ce départ anticipé à ses joueurs jeudi dernier.

En revanche, les explications du technicien étaient très attendues puisqu'il n'avait pas voulu commenter cette décision. Fabien Galthié a donc parlé. Environ quinze minutes d'explications riches en enseignements : "Ma décision a été réfléchie. Cela fait trois ans que j'entraîne. Au cours des trois premières saisons, j'ai pu noter une forme de progrès au niveau de l'équipe. Maintenant, pour aller plus loin, il faut changer la méthode et je ne peux pas. Je suis arrivé à mes limites, à mon seuil de compétences dans ce cadre-là." Une façon de rappeler le peu de structures dont bénéficie le club de la capitale.

A 39 ans, Fabien Galthié veut faire le point mais il ne compte pas trop s'éloigner des terrains : "Entraîner est ce que je sais faire de mieux. Chaque moment passé à entraîner est un moment de plaisir. Je me sens bien, je me sens dans mon élément." C'est pour cela qu'il compte voyager, notamment dans l'hémisphère Sud, pour continuer à apprendre et pour renouveller sa méthode. "Je ne veux pas aller dans le Sud juste pour voir un match le dimanche. Je veux être avec une équipe le mardi, le mercredi, rentrer dans les vestiaires, écouter les briefings..."

Fabien Galthié veut donc revenir un jour sur un terrain en tant qu'entraîneur même s'il a précisé qu'il "ne répondrait à aucune proposition pendant un certain temps" sans pour autant donner une durée précise. Enfin pour ne pas couper totalement avec sa vie d'entraîneur, l'ancien international prendra en charge l'équipe de la presse parisienne, à raison de deux ou trois séances mensuelles. Un strict minimum pour ce mordu de travail.