Castres se rassure

Avec cinq petits points au compteur en quatre journées de Top 14, le Castres Olympique abordait cette cinquième journée de compétition avec la peur au ventre. Emprunts aux doutes depuis leur sévère défaite à domicile face à Perpignan (0-16), les Tarnais accueillaient Bourgoin avec l'obligation de s'imposer pour le dernier match de l'année devant leur public.

Et le CO a largement réussi son pari à Pierre-Antoine. Appliqués en conquête et incisifs dans le jeu, les hommes d'Alain Gaillard ne tardaient d'ailleurs pas à marquer leur territoire et sous l'impulsion d'un paquet d'avants dominateur, Cameron McIntyre dirigeait parfaitement le jeu de son équipe tandis que Romain Teulet ne tardait pas à faire parler son pied pour concrétiser la domination des siens. Si Bourgoin réagissait de belle manière grâce à un essai plein de panache de Benjamin Boyet, l'impact était toujours pour les Tarnais et petit à petit, les locaux s'envolaient au tableau d'affichage grâce à la diabolique précision de Teulet (15-7, 49e).

Bourgoin craque

Privés de munitions, les Berjalliens ne parvenaient pas à mettre la main sur le ballon et si le CSBJ ne rompait pas, les organismes isérois subissaient bien face à la multiplication des temps de jeu tarnais. Kefu, Christophers ou encore McIntyre faisaient ainsi tour à tour parler leur puissance et c'est logiquement que Bias, bien décalé sur l'aile, pointait le premier essai du CO à l'issu d'une bien belle action collective (22-7, 57e).

Décidés à faire du jeu, les coéquipiers de Lionel Nallet n'hésitaient pas à relancer de leur camp et Pablo Canavosio faisait parler ses jambes sur une belle relance pour l'essai du break (32-10, 67e). Dominé sur tous les points de rencontre, Bourgoin profitait des ultimes minutes de jeu et du relâchement des locaux mais le réveil berjallien était bien trop tardif et l'essai de Sylvain Nicolas s'avérait bien anecdotique. Appliqué et affûté sur les fondamentaux, le Castres Olympique s'est donc rassuré après une série de trois revers consécutifs et nul doute qu'avec de telles vertus dans le combat, le CO peut logiquement rêver à une année 2008 plus fleurie.