Elhorga : "J'ai confiance"

Quand on demande à Pépito Elhorga pourquoi il a décidé de rester à Agen, il répond de but en blanc : "Parce que je m'y plais." Facétieux, l'Agenais. Mais encore ? "Les dirigeants m"ont proposé un contrat de quatre ans qui me permet de penser à ma reconversion et de bien préparer mon après-rugby. C'est important pour moi." Et c'est tout ? Pourquoi ne pas être allé dans ces clubs prestigieux comme Toulouse ou Perpignan, qui jouent les demi-finales et qui lui faisaient les yeux doux ?

"C'est vrai qu'il y a un mois, je me voyais à Toulouse, concède-t-il. J'ai été à deux doigts d"y aller parce que les négociations ont vite avancé avec le Stade au départ. Mais elles se sont accélérées avec Agen ces deux dernières semaines. J'ai choisi de rester pour la stabilité, mais aussi parce que d'ici quelques temps, Agen aussi jouera les premiers rôles. Le projet Agen 2010 mis en place par le club me semble très audacieux et j'ai envie de participer à l'aventure. Si tout ce qui m'a été présenté est fait, on jouera le haut du tableau très bientôt. J'ai confiance en mes dirigeants."

"Ramener un Brennus"

D'accord. Les Agenais se sont alignés sur les offres des autres clubs pour garder leur "pépite" et lui ont promis des lendemains qui chantent. Mais quatre saisons, c'est long. Surtout quand on a 29 ans. "C'est vrai que c'est long. J'ai débuté ma carrière à Agen il y a huit ans et je pense que je la terminerai là-bas. Comme je l'ai dit, cela me permet de préparer ma reconversion. Il n'y a pas beaucoup de chances que je reste dans le rugby après ma carrière alors il faut que je me prépare."

Pas de doute, Pépito Elhorga croit en son club. Dur comme fer, persuadé de "ramener un Brennus à Armandie", au moins un d'ici les quatre prochaines années. En ce sens, sa prolongation de contrat devrait en amener quelques autres du côté d'Armandie, et pas des moindres. Peut-être permettra-t-elle aux dirigeants suavistes de concrétiser les négociations entamées avec leur capitaine Matthieu Lièvremont et leur talonneur Jalil Narjissi.

Mais au fait, l'équipe de France dans tout ça ? Toulouse n'aurait-il pas été un chemin plus court pour retrouver les grâces des sélectionneurs ? "Si j'ai réussi à l'intégrer en jouant à Agen, j'arriverai sûrement à y retourner en y restant.", commente-t-il, placide à la veille d'un Tournoi des 6 Nations pour lequel il n'a pas été retenu.