David Pocock, le démolisseur est de retour

  • David Pocock (Australie) face à l'Afrique du Sud - 10 septembre 2016
    David Pocock (Australie) face à l'Afrique du Sud - 10 septembre 2016
  • Israel Folau
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  • Sean McMahon (Australie) - 19 novembre 2016
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  • Brad Thorn va rechausser les crampons
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  • David Pocock - Australia
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De retour sur l’île-continent après une année sabbatique suivie d’un passage au japon, où il a disputé une finale de Top League, le troisième ligne David Pocock a retrouvé le Super Rugby. Et, bonne nouvelle pour les Wallabies, il a aussi retrouvé son meilleur niveau.

A l'heure où la fédération australienne doit faire face à la polémique qu'elle a créé en se refusant à sanctionner l'arrière wallaby Israel Folau pour ses propos homophobes, il est un homme qui peut redonner le sourire à son sélectionneur, Michael Cheika, ainsi qu'à tous les supporters du rugby à XV australien. Et cet homme, c'est David Pocock, le troisième ligne international des Brumbies.

Israel Folau
Israel Folau

En effet, il n’aura fallu que deux matchs avec sa franchise pour marquer son retour au premier plan. Ce retour arrive à point puisque son remplaçant en sélection, Sean McMahon, a lui pris le chemin du Japon pour un exil doré qui le privera de Coupe du monde. Pocock, après une année "sabbatique" et un passage dans le rugby japonais sous le maillot des Panasonic Wildknights de Robbie Deans (avec qui il a disputé et perdu une finale de Top League face à Suntory, équipe de Matt Giteau), est de retour en Australie, prêt à reprendre sa place sous le maillot des Wallabies.

Sean McMahon (Australie) - 19 novembre 2016
Sean McMahon (Australie) - 19 novembre 2016

C’est un retour en douceur que Pocock aura effectué, freiné par une blessure récurrente à un genou, qui força une opération qui mit le joueur sur le flanc pour les quatre premiers matchs du Super Rugby. Son retour officiel s’effectua contre les Waratahs (défaite 24 à 17), match qu’il ne devait pas jouer en totalité... Un match sans éclat mais qui permit à Pocock de retrouver le terrain et la compétition. Le match de samedi dernier, face aux Reds de Brad Thorn, a prouvé qu’il était revenu à son meilleur niveau et, surtout, avait déjà assimilé les nouvelles règles appliquées sur les phases de ruck, nouvelles règles qui étaient sensés limiter son efficacité et sa capacité à subtiliser des ballons au sol sur les phases de plaquage.

Brad Thorn va rechausser les crampons
Brad Thorn va rechausser les crampons

Véritable leader

Effectivement, David Pocock n’aura pas volé un seul ballon lors de ce match contre les Reds mais cela ne l’aura pas empêché d’être le joueur le plus influent sur le terrain. En attaque, il a montré de belles touches de balle, portant le ballon de manière efficace près de la ligne de but des Reds et il ajouta sa puissance aux groupés-pénétrants de la touche des Brumbies.

En défense, il a réussi dix-huit plaquages pour aucun manqué, bloquant toutes les zones de transition près des rucks, récupérant un ballon tombé et sauvant deux essais. Toutes ces statistiques pour prouver que les troisième ligne gratteurs exclusifs vont voir leur rôle se réduire à la portion congrue s’ils n’ont pas d’autres atouts dans leur jeu. Et Pocock a ainsi prouvé que son rayon d’action ne se limitait pas au jeu au sol. On a pu admirer son impact dans les collisions avec des présentations de balle permettant des recyclages rapides, son rôle crucial sur les phases statiques avec ses poussées en mêlée derrière son pilier et ses déblayages d’une rare efficacité.

David Pocock - Australia
David Pocock - Australia

Reste maintenant à savoir comment Cheika va pouvoir utiliser ses deux joyaux de la troisième ligne ensemble (Hooper et Pocock) car il reste un point sur lequel Pocock n’a rien pu faire : sa taille. Avec 1,83m, il est un joueur de taille modeste pour être une vraie solution en touche, tandis que Hooper culmine à... 1,82m. Il faudra donc que Cheika trouve un équilibre car les adversaires ne se gêneront pas pour contrer la touche australienne qui pourrait se présenter avec seulement deux sauteurs. Mais, au moins, Cheika a retrouvé l’un des ses meneurs, un gain non-négligeable pour les Wallabies.

Par Jacques Broquet.

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