Skrela: "Ne pas s'enflammer"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Reconduit comme titulaire à l'ouverture face au pays de Galles, David Skrela a su saisir sa chance. S'il prend de l'assurance au fil des matchs, le Parisien garde les pieds sur terre. Pour lui, pas question de se croire arrivé. Ce serait le meilleur moyen

C'est votre troisième titularisation de suite dans ce Tournoi. La vie est belle...

David Skrela: Ça va plutôt pas mal, oui. C'est vrai que je n'en espérais pas forcément autant il y a quelques semaines. C'est une belle expérience, qui tombe au bon moment je crois pour moi car je me sens bien dans ma tête et bien dans mon jeu depuis quelques temps. La vraie satisfaction, c'est d'avoir répondu présent dans des contextes aussi différents que les matchs en Italie et en Irlande. Je suis en confiance mais il ne faut pas nourrir trop de certitudes. Ce serait le meilleur moyen de se voir arriver et de passer à côté.

Le fait de jouer à nouveau avec Pierre Mignoni face au pays de Galles, c'est appréciable pour vous?

D.S. : La stabilité, c'est important pour une charnière. Ce sera notre troisième match consécutif ensemble. C'est bien car on a besoin d'acquérir certains repères. Ça ne vient pas tout seul. Mais ça se passe quand même très bien. Notre entente est facilitée par les bons résultats de l'équipe. On commence à sentir des affinités, des connivences, sur et en dehors du terrain. Ça compte également. On parle beaucoup tous les deux.

Vous étiez un peu dans le même cas de figure tous les deux. Des revenants, dont c'était probablement la dernière chance de convaincre les sélectionneurs...

D.S. : Ce qui est sûr, c'est que Mignoni-Skrela, ce n'était pas la charnière la plus attendue. Nous, nous sommes là, nous jouons et nous évitons surtout de nous poser trop de questions. Bien sûr qu'il ne faut pas se louper. Mais je crois que si près de la Coupe du monde, c'est vrai pour tout le monde.

Avec la confiance, est-ce que vous éprouvez l'envie de prendre encore plus d'initiative?

D.S. : Il y a des schémas de jeu, des lancements à appliquer. Je devais d'abord assimiler tout ça, prendre mes marques. C'est ce que j'ai essayé de faire surtout à Rome. Tout est une question d'équilibre, entre la part d'improvisation et la part du plan de jeu. Il faut savoir être imprévisible par moments pour être dangereux. Cela dépend aussi beaucoup des circonstances du match. Quand on voit des surnombres et des intervalles, il faut savoir les prendre.

Vous avez sans doute surpris beaucoup de gens. Mais vous êtes-vous surpris vous-même sur ces deux matchs?

D.S. : (Hésitant). Je ne sais pas. Sans doute, oui. Disons que je ne savais pas trop où j'allais en rejoignant le groupe France. Je ne savais pas ce que je pouvais donner au niveau international et j'avais besoin de me prouver aussi des choses, parce que jouer avec les Bleus, ce n'est quand pas la même chose que de jouer avec son club, où on est davantage installé. J'étais confiant, mais j'avais besoin de savoir.

Il y aura un avant et un après Tournoi pour vous, non?

D.S. : Certainement. Avant, j'étais considéré comme un bon joueur de club. Maintenant, je fais partie de ce groupe France. J'ai donc franchi une étape. Mais encore une fois, je le répète, il ne faut surtout pas s'enflammer. Le chemin reste long. On dressera un bilan après ce troisième match et à la fin du Tournoi.

Le fait de jouer devant le public français, après deux matchs à l'extérieur, c'est une pression supplémentaire?

D.S. : Non. Un terrain, c'est un terrain. Il y a une pelouse, des poteaux. Jouer ici ou ailleurs, ça ne change rien. Je ne me pose pas de questions à ce niveau-là. Puis je connais le Stade de France pour y avoir joué plusieurs fois avec le Stade Français. Donc j'ai déjà quelques repères. Pour buter notamment, ça peut aider. De toute façon, on a toujours la volonté de gagner. On se préoccupe plus de ce que l'on veut faire que de l'enceinte.

Les Gallois réussissent bien à Paris depuis quelques années. Dwayne Peel dit même qu'il est...

(Il coupe.) Dans son jardin? Alors à nous de lui montrer que nous sommes chez nous !

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?