Darricarère : "Réaliser un exploit"

Les Rochelais sont en forme, mais les Montois encore plus... Comment aborde-t-on ce rendez-vous majeur ?

David Darricarère : En forme... pour nous, je ne dirais pas ça de manière si formelle. Nous sommes dans les clous d'accord, mais il y a ces deux matchs en retard que nous traînons comme un boulet. Et puis nous n'arrivons pas à faire ces coups frôlés à Bordeaux et à Oyonnax qui pourrait nous réconforter.

A Oyonnax, vous menez jusqu'aux dernières minutes. Comment expliquez-vous que la victoire vous échappe ?

D. D. : Oui, nous menons encore à la 78e minute de jeu ! Nous subissons, mais sans rompre. Et puis nous commettons deux fautes minimes en toute fin de match qui nous coûtent chers. Personne ne nous fait de cadeau. Nous le savions, nous devions être irréprochables. Ce qui n'a pas été le cas.

Vous parlez de ces deux matchs en retard comme d'un boulet, mais n'est-ce pas plutôt un avantage de savoir que vous êtes septième avec justement la possibilité de prendre 10 points ?

D. D. : Sur ces deux matchs, nous allons au Métro quand même ! Non, c'est un boulet parce que ces matchs ont été reportés à un moment où nous trouvions notre dynamique. Nous commencions à bien nous trouver dans le jeu. Nous gagnons à Lyon, ce qui n'était pas évident, puis une victoire arrachée sur Aurillac. Et puis ces deux matchs reportés sont un vrai coup d'arrêt. Surtout que nous allons dans la foulée à Toulon qui joue sur un petit nuage et nous cabosse. La confiance que nous aurions pu engendrer sur ces matchs pas joués, n'est pas là.

Mont-de-Marsan vient avec une grande confiance et un nouveau statut ?

D. D. : Après des moments terribles comme ceux qu'ont vécu les Montois la saison dernière, forcément, ces moments ressoudent. La saison dernière les sert cette année et ne fait que renforcer la solidarité du groupe. Et comme plus on gagne, plus on emmagasine de la confiance, les Montois arrivent très remontés, il nous faudra réaliser un exploit. C'est du très solide. Potentiellement ils sont devant Toulon puisqu'ils ne comptent que deux défaites. Surtout, ils restent sur douze matchs sans défaite... Pour vous dire que pour les battre, il nous faudra vraiment sortir un très gros match.

Nous vous sentons très craintif, voire inquiet ?

D. D. : Inquiet comme avant de recevoir le premier de poule. Avec tout le respect que l'on doit et vraiment avec une extrême conviction et détermination. Mont-de-Marsan n'est pas là par hasard. Les joueurs se rendent compte de l'enjeu de ce match. Depuis plusieurs semaines, nous ne rajoutons pas d'entraînements, nous en enlevons même, pour essayer de garder une certaine fraîcheur. Vraiment, cela va être très dur pour nous. Mais nous ferons face.

Avez-vous eu du nouveau quand au match à jouer face au Racing ? La date du 2 avril a été évoquée...

D. D. : Jouer en semaine ne nous arrange pas non, le Métro a proposé cette date parce que ça leur permettrait de recevoir trois fois de suite. Nous préférons la solution proposée par la Ligue de jouer le match aller à la place du match retour qui permet de préserver l'équité. Mais au final, nous jouerons quand on nous dira de jouer.