Oyonnax est tombé !

Mathon n'est plus inviolé. Le stade d'Oyonnax, citadelle imprenable depuis mai 2006, a cédé face à l'expérience parisienne. Dans des conditions climatiques difficiles, les racingmen ont su parfaitement gérer les événements pour faire chuter des Oyonnaxiens surpris d'être menés et têtus dans leurs options de jeu.

Alors que la neige tombait violemment en début de rencontre, les locaux avaient pourtant bien attaqué la rencontre. Jeu au pied de pression et occupation du terrain étaient au menu pour provoquer les premières fautes adverses. Malheureusement, Julien Audy, inspiré derrière sa mêlée, l'était beaucoup moins dans l'exercice des tirs au but. Oyonnax n'arrivait pas à ouvrir le score. Les Pichot, Dubois et consort laissaient passer l'orage et commençaient à jouer avec les éléments extérieurs. Le vent se levait et soufflait en leur faveur. Dubois et Wisniewski décidaient alors de taper loin devant en maintenant le ballon dans l'aire de jeu. Coinçés dans leur camp, les locaux étaient obligés de tenter des relances dangereuses. Jérôme Baradat se coupait du soutien, perdait le ballon et le contre visiteurs était fatal. Sur le renversement, Festuccia temporisait pour attirer deux défenseurs avant de servir Dieudé dans l'intervalle. Le troisième ligne aile allait aplatir entre les perches (38e). Avec la transformation, une pénalité (27e) et un drop (34e), Jonathan Wisniewski permettait à son équipe de rentrer aux vestaires avec treize points d'avance.

Oyonnax, malgré les piques parisiennes de la première période, voulait encore croire en un retour salvateur. Avec le vent dans le dos, l'occupation du terrain était plus facile. Pendant les vingt premières minutes du deuxième acte, les joueurs de Christophe Urios faisaient le siège de l'en-but visiteur. Après plusieurs pénaltouches, de pick and go, de mauls et des efforts incroyables, ils n'étaient finalement récompensés que par trois points (62e). C'était peu mais suffisant pour espérer. D'ailleurs Audy réussissait une deuxième pénalité dans la foulée (64e), à la suite d'un plaquage sans ballon de Clarke sanctionné d'un carton jaune. Mais en infériorité numérique, le Racing trouvait les ressources pour maintenir un écart de dix points grâce à une pénalité de Wisniewski (67e).

Dans les arrêts de jeu, Julien Audy, face aux perches, permettait aux siens de récupérer un point de bonus défensif. Une triste trophée pour cette équipe d'Oyonnax qui restait sur une série de vingt-cinq matchs sans défaite (23 victoires, 2 nuls) dans son antre de Charles-Mathon. Le Racing succède à Tarbes qui était la dernière formation à être venue s'imposer dans l'Ain.