L'Usap a un coup à jouer

Le moment n'est pas loin d'être idéal. Invaincu depuis mi-février, l'Usap vient d'intégrer pour la première fois de la saison, le quatuor de tête du championnat à la faveur de quatre victoires consécutives. Ce quart de finale face aux London Irish arrive donc à point nommé. "Enchaîner les victoires nous a vraiment fait du bien au niveau de la confiance et on peut s'appuyer sur cette dynamique, explique Rimas Alvarez-Kairélis. Maintenant, il faut continuer comme ça en sachant que ce sera difficile. A l'extérieur, c'est toujours compliqué. Mais je suis sûr que l'équipe va donner son maximum".

Pour le club catalan, ce déplacement aura également un parfum de revanche après les deux confrontations en phase de poule. S'ils se sont imposés à Aimé-Giral, les Perpignanais conservent un goût amer de leur défaite à Reading: un essai de pénalisation et une pénalité de dernière minute les avaient privés du bonus défensif, d'où une impression de "hold-up". "On avait fait beaucoup trop de fautes et écopé de trois cartons jaunes, se souvient Chris Cusiter. Il faudra être vigilant cette fois et savoir trouver l'équilibre entre le combat et la discipline."

Objectif demie à Montpellier

Perpignan n'est plus la formation qui naviguait dans le doute, l'infirmerie pleine à craquer, à cette époque. Les Catalans ont depuis trouvé une cohésion et sont revenus aux valeurs fondamentales de combat du club. C'est sans doute d'ailleurs pour cela que Jacques Brunel a choisi de placer cinq avants sur son banc. En prévision d'un match purement "britannique". "On est revenu sur des choses un petit peu plus basiques, ce qui n'altère en rien notre envie de jouer et notre capacité à porter le danger un petit peu partout, explique Nicolas Durand. Peut-être que l'on s'est regardé dans une glace et que l'on a trouvé les bonnes solutions".

L'expérience joue aussi pour le club sang et or. Finaliste en 2003 et demi-finaliste en 1999, il sait gérer les matchs couperet au contraire de son adversaire, dont c'est la première à ce stade. Pour autant, ce n'est pas le souci du manager catalan. "Bien sûr, il ne faudra pas être stressé, ne pas être dépassé par l'enjeu. Mais nous ne prenons pas cette rencontre comme un match de phase finale. Notre objectif est de continuer à construire et ce quart de finale va y participer. Ce n'est donc pas un match particulier". Un match qui pourrait malgré tout offrir aux Catalans, une demi-finale "à domicile", a priori à Montpellier...