Dusautoir : "Le chemin est encore long"

Une semaine après le difficile match à Edimbourg, Toulouse a fait preuve d'une belle constance pour renverser le Leinster.

Thierry Dusautoir : La première mi-temps fut rude, sérieuse, solide avec un score de 6 partout à la mi-temps. Ce n'était pas gagné, mais nous avons continué à mettre la pression, en accélérant même et les Irlandais du Leinster ont fini par craquer petit à petit. Avoir pris le bonus offensif contre eux, ce n'est pas rien. Je pense même que ce point là s'avèrera très précieux pour la suite. Si nous avions abordé ce match avec le même état d'esprit qu'à Edimbourg, le match aurait été bien différent. Ce coup-ci nous avons su rentrer dans le match.

Toulouse est en forme. Est-ce à dire que les solutions aux manques des années passées a été trouvé ?

T. D. : Il est difficile de tirer des conclusions aujourd'hui après quatre rencontres seulement surtout que la semaine dernière à Edimbourg, ce fut loin d'être parfait. Il y a toujours des leçons à tirer, même de nos victoires. Nous nous appuyons sur chacun de nos matchs pour progresser. Maintenant, il s'agit d'essayer de garder ce rythme en vue des gros matchs qui nous attendent pour terminer l'année 2007 en beauté. Restons concentrés et exigeants les uns avec les autres.

Quel sentiment vous procure le fait d'avoir été élu homme du match face au Leinster ?

T. D. : Je trouve tout cela bien généreux, mais je le prends avec plaisir. C'est à mon avis la performance collective qu'il convient de récompenser aujourd'hui. Nous avons su être solides devant pour permettre à nos trois-quarts de se régaler. C'était un vrai travail d'équipe, ce qui explique notre satisfaction. Maintenant, ce résultat à cinq points ne nous qualifie pas du tout. Il faudra affronter Leicester dans ce qui est une poule de la mort pour nous. Il faut continuer de prendre les points que se présentent.

Pas d'euphorie donc, même si vous avez donné beaucoup de plaisir aux spectateurs avec votre match très complet ?

T. D. : Il nous est difficile de nous emballer après les désillusions vécues l'an dernier. Nous savons que jouer et gagner des matchs comme celui-ci face au Leinster nous permet de bien vivre la saison, mais cela ne garantit rien à la sortie. Nous allons donc continuer à travailler pour décrocher la qualification pour les quarts de finale. Le chemin est encore long, nous n'avons joué et gagné que deux rencontres. Et dès la semaine prochaine, il va falloir aller défier les Biarrots.

Ce match face à vos anciens coéquipiers reste-il un moment particulier de la saison ?

T. D. : Oui, dans le sens où il y a encore beaucoup de joueurs avec qui j'ai eu la chance d'évoluer. Cela me fait bizarre de jouer à Aguiléra, mais je joue au Stade toulousain avec la volonté de défendre ces couleurs qui sont les miennes. Surtout, il faudra se méfier du piège que les Biarrots vont nous tendre. Je les connais bien, c'est quand ils ont tout le monde à dos qu'ils sont les plus forts. Même s'ils ne sont pas en grande forme, ils font le dos rond et gagnent. C'est l'essentiel. Il ne faudrait pas qu'ils se réveillent samedi prochain.