Le Stade français face à l’impossible…

Si Paris aime les challenges, nul doute que l’European Rugby Challenge Cup distillera suffisamment de suspense aux joueurs du Stade français. La formation de Jean-Bouin a désormais deux matchs devant elle pour grignoter dix points et laisser la fameuse glorieuse incertitude du sport s’occuper du reste. La défaite inaugurale à domicile face aux Gallois de Newport (22-38) toujours en tête, les Parisiens s’évertuent tant bien que mal de rattraper le temps perdu dans cette compétition. On prend ce match très au sérieux dans la mesure où il y a pas mal de rotation dans l’équipe avec beaucoup de joueurs qui ont une carte à jouer, souligne le trois-quarts Jérémy Sinzelle. Comme le dit Gonzalo (Quesada), ça va relancer des joueurs en manque de temps de jeu. C’est le genre de match où il faut marquer des points. On est sur une bonne dynamique, notamment à la maison et il faut la conserver au maximum avant le début du Tournoi des 6 Nations.

Sinzelle: "Il faut conserver notre bonne dynamique"

Las de disputer la Challenge Cup depuis quatre saisons, le Stade français trouve malgré tout quelques riches enseignements en poursuivant l’apprentissage minutieux de sa classe biberon (Paul Gabrillagues, Matthieu Ugena, Mathieu De Giovanni, Monty Ioane, Vincent Mallet). Une jeune armada qui pourrait bien soulager les Parisiens lors du Tournoi des 6 Nations et, plus encore, lors de la dernière ligne droite du Top 14. Ça fait déjà plaisir de retrouver le groupe, confie le demi d’ouverture Vincent Mallet. Il y a longtemps que je n’y étais pas retourné. Toutes les semaines, on fait tout pour postuler. Quant on en a l’occasion, on est plein de motivation. C’est sûr que c’est plus facile d’enchaîner les matches mais quand on est jeune, il faut passer par là et être bon les quelques minutes où l’on joue pour à long terme jouer plus régulièrement.

Mallet: "Bucarest est une équipe très costaud"

Le 25 octobre dernier, sous la neige humide de Bucarest, les joueurs de la Porte d’Auteuil avaient frôlé l’embourbement en s’imposant difficilement (9-13) sur la pelouse piégeuse du Stadium Arcul de Triumf bercé de ses six cents spectateurs. C’était compliqué à l’aller avec le temps, rappelle Mallet. Bucarest est une équipe très costaud avec de bonnes individualités notamment un arrière (Eugene Jantjies) qui est très bon. On devra d’abord répondre présent en défense pour pouvoir mettre notre jeu en place et tenir le ballon comme l’équipe le fait en championnat. Mais avec six longueurs de retard sur le leader de la poule Newport et cinq sur le dauphin Newcastle, Paris reste suspendu à un scénario parfait. Un scénario, dans lequel la formation de Gonzalo Quesada ferait carton plein pendant que Newcastle ne prendrait que quatre points, et aucun pour Newport, propulsant Paris en tête de son groupe... Bref, place au miracle.

Le classement de la poule 3