Bayonne sur la vague

Pour certains, la quinzaine européenne a valeur de bouffée d'oxygène, de tremplin, offrant une occasion de se ressourcer. Pas pour Bayonne. L'Aviron va bien, merci pour lui. Vainqueur de ses deux premiers matchs, il occupe le fauteuil de leader du Top 14. L'objectif, pour le club basque, est donc de profiter de ces deux rencontres de Challenge Cup pour surfer sur la vague du succès, tout en opérant une rotation au sein de l'effectif. Un subtil équilibre pas forcément simple à trouver. Mais tout est tellement plus facile quand on gagne...

Le week-end dernier, les Bayonnais ont poursuivi leur belle série en dominant les Italiens de Padoue (37-20), avec cinq essais d'école à la clé. Pas l'exploit du siècle, bien sûr, mais juste de quoi entretenir une savoureuse dynamique. L'Aviron sent bon la confiance et le plaisir. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs? L'équipe a le vent dans les voiles depuis un bon moment. Sur l'ensemble de l'année 2007, les Bayonnais n'ont perdu que deux des douze matchs de Top 14 qu'ils ont disputé. Les fleurs du printemps portaient donc les fruits de l'automne, ceux que le club récolte en ce moment.

Le physique comme atout

Et ce n'est peut-être pas fini. Pour tenir son nouveau rang, Bayonne tente d'étoffer un effectif un peu juste quantitativement. Comme l'annonçait Midi Olympique dans son édition de lundi, la signature du troisième ligne centre géorgien Giorgi Chkaidze de Massy pourrait être officialisée dans les prochains jours. Une arrivée souhaitable puisque Marc Baget, touché au genou, ne rejouera plus cette saison. Mais c'est à un autre poste que Bayonne s'apprêterait à frapper un grand coup, puisqu'on parle de la venue de Ben Cohen. L'arrivée de l'ailier anglais, champion du monde 2003, est en cours de négociation.

En attendant, les Ciel et Blanc se rendront vendredi soir à Montpellier lors de la 2e journée de Challenge Cup. L'occasion, face à une autre belle surprise du début de saison, de confirmer, notamment au plan physique. "Nous sommes satisfaits du résultat du travail effectué en amont pendant les 2 mois et demi qui ont précédé le championnat. Travail récompensé par les 2 résultats obtenus et par le peu de blessés nos joueurs se sont montrés performants en fin de match", note le préparateur physique Yann Pradel sur le site officiel du club. Bien en jambes, bien dans sa tête, l'Aviron sait où il va. C'est préférable, d'ailleurs, car après la parenthèse européenne, son programme en Top 14 est terrifiant: Paris, Biarritz, Perpignan et Bourgoin, dans cet ordre. Même pour un leader, il y a de quoi avoir peur...