Saint-André: "On a gagné, on ferme le livre et on avance"

Philippe, que retenez-vous de cette victoire face aux Italiens ?

Philippe Saint-André : Il faut déjà féliciter Thierry (Dusautoir) et l’équipe pour la victoire. C’était un match comme annoncé âpre, physique, dur avec des Italiens bien en place au niveau de la défense. Mais on a fait un match solide même si on sait qu’on peut mieux faire.

Etes-vous satisfait de la physionomie globale du match ?

P.S-A. : J’aurais préféré que l’on marque d’entrée avec Noa (Nakaitaci). On aurait eu trois essais rapidement et on serait aller chercher la chantilly sur le gâteau et un bonus offensif. Pour finir premier de ce groupe, on sait qu’il faut gagner les trois prochains matches. On va préparer la Roumanie qui entre mercredi dans la compétition. Il va falloir vite récupérer.

On a fait un match solide, puissant, bien maîtrisé

Sur l’en-avant de Noa Nakaitaci, à qui revient la faute ?

P.S-A. : Il faut revoir à la vidéo. C’est difficile pour moi de réagir à chaud. Mais aujourd’hui, on a fait un match solide, puissant, bien maîtrisé. Les Italiens se sont mis énormément à la faute. Mais c’est vrai qu’on a eu du mal à avoir des libérations rapides. Si on veut la perfection, on a manqué un peu de patience. On a tenté des passes impossibles. Mais les joueurs ont essayé et c’était important de bien rentrer dans la compétition. Je voulais féliciter les supporters français. Twickenham était français ce soir.

Ce match s’inscrit-il dans la progression de votre équipe depuis trois mois ?

P.S-A. : On a été puissant sur les bases. Il y a moins de deux semaines, les Italiens ont failli s’imposer à Cardiff. On voit qu’il n’y a pas de match facile. Aujourd’hui, il vaut mieux être du côté français que du côté sud-africain. On va prendre la victoire même si on peut mieux faire. Mais l’objectif, c’est de penser à la Roumanie. A part Fred Michalak et Morgan Parra, on a une ligne de trois-quarts qui découvrait cette compétition. Après, vous comme nous, on aurait aimé le bonus offensif mais on ne peut pas refaire le match. On a gagné, on ferme le livre et on avance.

Quand tu revois la vidéo, il n’y a pas photo sur les mêlées

Jacques Brunel était très en colère sur l’arbitrage de Monsieur Joubert. Comment avez-vous vécu ces phases de mêlée ?

P.S-A. : Quand tu revois la vidéo, il n’y a pas photo sur les mêlées. Les Italiens étaient à la limite sur les hors-jeu aussi. Ils ne voulaient pas qu’on mette de vitesse dans notre jeu. On a avancé, on a mis du volume mais on a manqué de ballons rapides. Il faut féliciter les Italiens qui ont tout fait pour nous ralentir les ballons. Ça a fait un match haché avec beaucoup d’indiscipline.

Avez-vous parlé à vos joueurs avant le match de la défaite de l’Afrique du Sud contre le Japon ?

P.S-A. : Je le savais dix minutes avant le début du match mais on avait autre chose à penser. On devait se concentrer et bien rentrer dans cette Coupe du monde 2015.