McCaw: "Toujours un défi"

Est-ce une bonne nouvelle pour vous de ne pas affronter le XV de France à Paris, mais ici, à Cardiff?

Richie McCAW : Pour être honnête, nous ne nous occupons pas trop de savoir où nous allons jouer. Je ne crois pas que le fait de jouer ici soit un avantage ou un inconvénient, ni pour nous ni pour les Français. Il va falloir affronter une très bonne équipe de France et ce sera une rencontre certainement très difficile. Jouer la France, c'est toujours un défi.

Que vous inspire le Millennium Stadium?

R.M. : Comme Graham Henry l'a dit, il règne ici une ambiance fabuleuse, une des plus belles qui existent. Je garde un souvenir très fort d'un match disputé ici face au pays de Galles, dans une atmosphère incroyable. Je suis certain que ce sera encore le cas contre la France. Je connais beaucoup de kiwis qui seront là pour le quart de finale, il me tarde de voir comment sera l'ambiance.

Cette histoire de couleur de maillots peut-elle avoir un impact sur le match?

R.M. : Je ne crois pas. Je ne veux pas parler pour les Français, mais de mon point de vue, ça ne change pas grand-chose. Bien sûr, nous préférons jouer en noir, mais quoi qu'il arrive, les 15 joueurs alignés sont toujours les mêmes qu'ils soient en noir ou en gris. Je ne crois pas que ce soit la couleur du maillot qui fasse la qualité de l'équipe, ou qui décide si vous allez jouer bien ou mal. Ce qui compte, c'est la volonté des gars qui portent ce maillot.

Comment expliquez-vous que les Blacks dominent autant le rugby mondial depuis quatre ans?

R.M. : Ce qui est formidable avec cette équipe, c'est qu'à chaque rencontre qu'elle dispute, elle ne s'occupe pas du contexte ou de l'adversaire. Elle vient pour jouer son jeu et être performante. Les gars cherchent toujours à progresser par rapport au test-match précédent. Ce sera encore le cas samedi soir.

Où se situe votre plus grande force: derrière ou au niveau du pack?

R.M. : Je crois que c'est toute l'équipe qui constitue notre force. Nous formons un groupe. Nous avons la chance de posséder 30 joueurs de très haut niveau, qui pourraient tous être titulaires pour ce quart de finale, sans que la qualité de l'équipe en soit affectée. C'est très dur pour ceux qui ne joueront pas samedi, car ils auraient mérité leur place. Il y a une saine compétition au sein du groupe qui nous rend tous meilleurs. Quand l'un d'entre nous est dans un moins bon jour, il y a toujours quelqu'un pour faire l'effort.

Est-ce difficile de trouver le sommeil avant un rendez-vous aussi important?

R.M. : En ce qui me concerne, non. La veille du match, je n'ai pas vraiment ce problème, je commence à vraiment entrer dans mon match le jour même. Si vous vous mettez trop de pression, ça peut être un problème. Mais nous avons l'habitude des rencontres capitales dans ce groupe.

Vous avez un pronostic pour samedi soir?

R.M. : Je vous dirai ça après le match plutôt.