Ntamack: "Assez confiant"

Par Rugbyrama
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L'ancien joueur du XV de France, Emile Ntamack est "optimiste" pour la France même si, pour lui, "l'ennemi anglais est particulier". Il estime également qu'il faudra être "encore meilleur que contre la Nouvelle-Zélande".

Comment voyez-vous la demi-finale contre l'Angleterre ?

EMILE NTAMACK: Il va falloir être meilleur encore que contre la Nouvelle-Zélande. C'est la dernière marche avec beaucoup d'envie, beaucoup de passion. On est à 80 minutes d'une finale au Stade de France mais notre joie ne sera totale qu'avec le titre. L'épisode "black" est passé, maintenant il faut passer par l'étape anglaise, mais il faut que ce ne soit qu'une étape.

Cela va être dur ?

E.N: A partir de l'après-poule, tous les matches sont difficiles pour être champion du monde. Rien ne se fait dans la finesse. Le quart de finale était très dur. La demi-finale sera encore plus dure, et la finale encore, encore plus dure. Maintenant, les Bleus sont partis, on ne les arrêtera pas.

La France a battu deux fois l'Angleterre en match de préparation avant le Mondial, mais elle avait perdu lors du Tournoi...

E.N: Les amicaux, c'est une chose, les matches officiels, et en particulier en Coupe du monde, c'est bien différent. Il faut être méfiant. L'Angleterre revient à un très bon niveau. On les a vus un peu en difficulté dans les matches de poule mais ce n'est plus la même équipe. Un peu comme la France. C'est ouvert. Mais il y aura du Bleu qui va crier au Stade de France, donc je suis assez confiant.

Contre les Blacks, la France n'était pas favorite. Cette fois, elle endosse à nouveau le statut de favori. Comme contre l'Argentine...

E.N: Il faut apprendre. Il faut rebondir sur ses erreurs. Donc, voilà. Lors du premier match, la France n'était pas vraiment entrée dans la compétition, maintenant elle l'est. Elle l'a montré. Elle a eu un match dur, un match référence en quarts. Mentalement, elle est de plus en plus forte, physiquement elle est bien. Je sais que ça va être dur parce que l'ennemi anglais est particulier mais je crois que ce contentieux, on va pouvoir le tirer à notre avantage cette fois-ci. Je suis optimiste.

Contre la Nouvelle-Zélande, l'arbitre n'a pas vu un en-avant qui a débouché sur le second essai français. Comment expliquez-vous l'absence polémique sur ce sujet ?

E.N: Je crois que dans le rugby l'état d'esprit est tellement fort que finalement même les médias font moins, parce qu'ils savent que les joueurs et les entraîneurs ne vont pas débattre là-dessus mais diront "on aurait pu gagner le match différemment, on aurait pu gagner autrement ou avant". Les médias voient que ce genre de polémique, nous la famille du rugby on n'en veut pas. On ne veut pas revenir dessus, s'étaler dans les journaux, parler de "l'en-avant qui aurait pu... Si..." Ca ne nous intéresse pas. C'est "fait, c'est fait. Ce genre de choses ne fait pas avancer le débat.

Même à ce niveau ?

E.N: Au départ, c'est une histoire d'hommes, d'éducateurs qui sont intransigeants sur ces valeurs-là. Un jeune qui débute, on va lui apprendre les valeurs essentielles qui sont le respect au même titre qu'on lui apprendra la technique du jeu. Jouer au rugby, c'est aussi accepter ces valeurs-là. Quand on est formaté d'une certaine façon, après on grandit avec ces valeurs.

C'était votre cas?

E.N: En tant que joueur, j'ai été de nombreuses fois en désaccord avec des décisions mais je l'ai toujours gardé pour moi. Je n'ai pas contesté car on sait très bien que l'arbitre fait son travail du mieux possible, qu'il peut se tromper mais qu'il ne le fait pas exprès, qu'il ne peut pas tout voir. Aujourd'hui, dans le rugby on n'a pas à se plaindre avec la vidéo, les cartons jaunes, l'arbitrage partagé avec plusieurs assistants qui interviennent vraiment. Tout est mis en oeuvre pour que l'arbitrage soit le plus pertinent possible. Il y a encore des erreurs, mais il y en aura malheureusement toujours. Le sport, ce n'est pas une science exacte.

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