Ne pas tenter le diable

Par Rugbyrama
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L’encadrement du XV de France ne prend aucun risque avec la santé des joueurs depuis de le début du stage Val d’Isère. Quitte à chambouler le programme.

Le choix de ce vendredi 13 pour offrir quartier libre aux joueurs dans l"après midi est-il vraiment anodin ? Y a-t-il des superstitieux dans l"encadrement du XV de France ? Quoi qu"il en soit, avec seulement une séance de musculation au programme de la matinée, les risques de mauvais coup du sort sont minimisés. Depuis le début de la semaine en tout cas, dans l"encadrement des Bleus, on s"attache à ne pas courir le moindre risque. C"est sans doute un peu lié à la "malédiction" de Val d"Isère (Philippe Carboneau blessé en 99, Peter De Villiers en 2003) et peut-être plus encore au forfait récent d"Elvis Vermeulen, un sacré coup dur.

Lundi, dès le premier décrassage, c'est Jean-Baptiste Poux qui n'a pas couru mais a enfourché un vélo. Depuis mardi et la première randonnée, Julien Bonnaire, victime d'une tension aux abdominaux, n'est plus réapparu. Cédric Heymans, légèrement touché au genou, n'a pas fait la deuxième balade tout comme Pieter De Villiers, gêné par des raideurs musculaires. Jeudi, c'est l'entraînement qui a purement et simplement été annulé au profit d'une séance&hellip de cinéma. Les joueurs commençaient à montrer des signes de fatigue.

Michalak : "On ne va pas au-delà"

Du côté des joueurs, on ne se plaint pas du tout d'être un peu "couvé", conscient avant tout que le 7 septembre est encore loin et qu'il faut ménager les montures. "Cette préparation est dure mais il y a une écoute au niveau de la santé des joueurs, expliquait Frédéric Michalak. On pousse beaucoup mais on ne va pas au-delà. C'est bien aussi afin de pouvoir s'entraîner tous les jours. Sinon la machine s'userait trop vite." Pieter De Villiers, souvent blessé ces dernières années, est aussi rassuré par cette sécurité. "Nos préparateurs physiques ont une approche individuelle envers les joueurs. C'est une chance."

Le XV de France peut difficilement se permettre de perdre un nouveau joueur. Même si Jo Maso et Bernard Laporte ont jusqu'à mi-août pour donner leur liste finale à l'IRB, le départ forcé d'un Poitrenaud, d'un Ibanez ou d'un Michalak chamboulerait les plans des entraîneurs. Sans oublier, au passage, d'atteindre le moral d'un groupe qui est en train de se constituer une âme. Déjà que Sylvain Marconnet est en course contre la montre pour retrouver sa forme et que Damien Traille, qui travaille toujours à l'écart, n'est pas au top, l'arrivée d'un remplaçant au beau milieu de cette préparation ne serait pas du meilleur effet.

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