Michalak : "Dans ma bulle"

Par Rugbyrama
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Après plus d’un an d’absence chez les Bleus, Frédéric Michalak n’aborde pas la Coupe du monde comme il a pu le faire en 2003 où il était surexposé. La pression en moins, le joueur explique qu’il a "tout à prouver" et "rien à perdre".

Comment se passe cette préparation ?

Frédéric Michalak.- Là, on vient de terminer une randonnée de trois heures. Avec le soleil, c'était très sympa. Quant à la préparation en générale, c'est dur mais il y a une écoute au niveau de la santé des joueurs. On pousse beaucoup mais on ne va pas au-delà. C'est bien aussi pour pouvoir s'entraîner tous les jours sinon la machine s'userait trop vite. On monte en puissance petit à petit.

Par rapport à celle de Toulouse, c'est comment ?

F.M.- C'est différent. Alex Marco (le préparateur physique du Stade français, ndlr) a apporté quelque chose de nouveau. C'est millimétré, étudié, tant au niveau de la musculation que de la course. Je pense que ça ressemble pas mal aux préparations de l'hémisphère sud. C'est intense mais le travail est ciblé. Par rapport à 2003, c'est bien plus dur.

Vous recevez beaucoup de soutien de la part du public, ici à Val d'Isère...

F.M.- Ça ne me surprend pas. Les gens aiment le rugby et les valeurs qu'il véhicule. Ça nous fait plaisir d'aller les voir, de leur parler et de signer des autographes.

Vous êtes resté un an sans jouer avec les Bleus. Comment avez-vous vécu cette période?

F.M.- Les périodes de blessure sont toujours longues. Ce n'est pas évident mais ça fait partie du sport. On se rend compte de la chance qu'on a d'être avec les Bleus quand on y est. Je pense notamment à Elvis Vermeulen. C'est dur de se dire qu'on ne pourra pas jouer un Tournoi ou une Coupe du monde.

Avez-vous doutéde votre capacité à revenir ?

F.M.- Non, pas plus que ça. Je ne me suis pas inquiété car il y avait plus grave comme blessure. Il fallait surtout que je récupère et que je m'entraîne sans reprendre trop vite comme j'ai pu le faire pour ma première blessure. Derrière, j'ai rechuté. Il faut être à l'écoute de son corps. Cette fois, j'ai fait attention.

Sans vous, elle a changé cette équipe de France ?

F.M.- Je n'ai jamais eu l'impression de la quitter. J'ai toujours été à fond derrière cette équipe. Rien n'a changé en particulier et c'est toujours une histoire extraordinaire à vivre.

Cette absence n'est-elle pas un mal pour un bien ? Vous avez finalement moins de pression qu'en 2003 où vous étiez surexposé ?

F.M.- C'était différent. Nous avions été beaucoup sollicités, c'est vrai. Aujourd'hui, le rugby est encore plus pro. Il faut respecter la vie des joueurs. Là, ça fait longtemps que je ne regarde pas ce qu'on écrit sur moi. J'essaie de rester dans ma bulle comme tous les autres joueurs et de me concentrer sur la compétition. C'est comme si j'avais tout à prouver. Et je n'ai rien à perdre.

Avez-vous été surpris qu'il y ait trois ouvreurs dans les 30 ?

F.M.- Déjà, j'étais content d'y être. Après, je ne me suis pas attardé sur ce problème. C'est une décision de l'entraîneur. Il ne faudra pas être déçu de jouer ou de ne pas jouer. On est là pour représenter la France, c'est tout.

Etes-vous prêt à reprendre le rôle de buteur ?

F.M.- Si je dois le faire, je le ferai. Je vais continuer à travailler pendant deux mois avec Jean-Baptiste Elissalde, Lionel Beauxis et David Skrela. J'ai encore des repères car j'ai bossé mon jeu au pied en fin de saison avec Toulouse. Je pourrai buter de loin s'il le faut comme je l'ai toujours fait.

Vous en rêvez de cette Coupe du monde ?

F.M.- L'équipe de France a le potentiel pour aller loin, c'est clair. On ne peut pas aborder une compétition sans se le dire de toute façon. On a deux matchs difficiles dès la phase de poule notamment contre des Argentins que l'on connaît bien car on les joue régulièrement en championnat. Même s'il ne fait pas partie des grands favoris, le XV de France peut se révéler au fil de la compétition.

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