Maso: "Oui, il faut dramatiser"

Par Rugbyrama
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Jo Maso est déjà dans le match d'ouverture contre l'Argentine. Pour lui, cette rencontre sera la première finale des Bleus. Pour le manager du XV de France, il faut aller au-delà de la tension créée par les choix à venir.

Les matchs de préparation serviront-ils de sélection pour savoir qui débutera la Coupe du monde?

J. M: Ce ne sont pas des matchs de sélection mais de préparation. Tout le monde sera au moins titulaire une fois lors de ces matchs. L'Angleterre, c'est presque traditionnel, quant au pays de Galles ont leur devait. Alors oui ce sont de grosses équipes mais on a besoin de matchs de haut niveau. Si on joue contre des petits et qu'on leur met 60 ou 70 points, ce n'est pas idéal pour les réglages.

La double confrontation contre l'Angleterre compte-elle plus que celle face au pays de Galles?

J.M: Tout compte mais c'est vrai que face au pays de Galles, on risque de faire jouer le moins d'hommes susceptibles de débuter face à l'Argentine pour qu'il ne se blesse pas dix jours avant. Ce match d'ouverture, c'est le plus important de notre phase de poule. Soit il nous offre plus de sérénité et de confiance pour la qualification, soit on va au devant de gros soucis. Les Pumas, c'est aussi important qu'une finale. C'est une première finale.

Est-ce qu'il ne faut pas le dédramatiser un peu?

J.M: Non, au contraire. C'est de la pression positive qu'il faut se mettre. Tous les grands matchs que l'on a livrés, on les a dramatisés. On est des latins, on a besoin de se dire qu'on va jouer une très grande équipe. Talentueuse et intelligente. C'est du très sérieux, on les connait, ils jouent en France. Leur mêlée est excellente, leur conquête bonne. Quand ils vous prennent le ballon, vous ne le revoyez plus avant longtemps. On doit jouer contre eux le plus grand match que l'équipe de France n'ait jamais joué contre l'Argentine.

L'heure des choix approche et la tension qui va avec...

J.M: J'ai déjà ressenti de la frustration de ne pas jouer lors de précédents évènement mais pas de la tension. Jusqu'au dernier match de poule, on ne le ressentira pas. A partir des quarts de finale, il faudra peut-être aller vers une équipe plus figée, plus stable. La frustration est dominée par le plaisir de voir ses copains gagner. Les huit qui seront en costard-cravate devront être les premiers supporters de leurs copains car le match suivant, c'est peut-être eux qui seront sur le terrain.

Vous avez l'air sûr de vous...

J.M: Lors de premiers matchs, des premières semaines, qu'ils soient dans les tribunes ou sur le pré, qu'ils commencent ou pas les rencontres, j'espère vraiment que ces joueurs laisseront la place à plus de positif que de négatif. Ils sont 30 à jouer la Coupe du monde, ils seront 30 à être champions du monde. Je prends toujours l'exemple de Laurent Blanc qui n'a pas joué la finale de la Coupe du monde en 1998 et qui pourtant est bien champion avec l'équipe de France de football.

Il parait que parfois vous devez freiner les joueurs tellement ils sont motivés....

J.M: Quand je les vois à l'entraînement, je le sens. Ils ont envie de toucher du ballon, de se faire des passes. Mais c'est vrai qu'on doit les freiner car ce sont des joueurs de rugby, donc ils ont besoin de... jouer. La musculation, les stages commando ça va bien un temps mais le "kif" pour les joueur, là où ils se régalent, c'est quand ils ont le ballon entre les mains, qu'ils reprennent les positions en mêlée... c'est parce qu'ils ont envie de se tester.

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