Marconnet, la peur bleue

Par Rugbyrama
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Sylvain Marconnet saura jeudi s'il participe ou non à la Coupe du monde. Le forfait du pilier parisien serait un coup très rude pour le XV de France, qui se retrouverait fragilisé dans ce secteur clé du jeu. Le clan tricolore retient son souffle...

C'est la fin d'un feuilleton qui dure depuis plus de cinq mois. Depuis le 4 mars, précisément, date à laquelle Sylvain Marconnet s'est brisé le tibia en faisant du ski. L'heure de la décision est désormais venue, à trois semaines seulement du début de la Coupe du monde, alors que c'est désormais la cheville gauche du Parisien qui le fait souffrir. Jeudi soir, après un ultime examen médical, son cas sera réglé. "Nous sommes suspendus à la décision du médical", a expliqué mardi le manager du XV de France Jo Maso. "Loin de nous l'idée de demander à un joueur de se blesser pour que Sylvain revienne, assure Maso. Il n'en est pas question. Je ne pourrais plus me regarder dans la glace."

Il y a pourtant moins de 15 jours, le staff tricolore assurait que la cheville de Marconnet n'inspirait pas d'inquiétude particulière. "Il n'y a absolument rien d'alarmant et il est tout à fait dans les temps ", confiait ainsi le 2 août le Docteur Philippe Landreau, qui a opéré le pilier international à la fin de l'hiver. Aujourd'hui, plus personne ne masque son inquiétude, tant Marconnet est handicapé au quotidien. "On a comme un point de fissure, explique Maso, mais on ne sait pas si la radio est nette ou pas, ajoute le manageur. C'est pour cela qu'il faut une scintigraphie qui est plus précise. C'est le docteur Landreau qui prendra la décision ."

"Quelqu'un d'important dans la vie du groupe"

Avec l'annonce de cette "dead line", la possible absence de Marconnet s'est matérialisée, y compris pour les autres membres du groupe tricolore. "Vous m'apprenez qu'une décision serait prise jeudi, je ne le savais pas, nous confiait mardi Imanol Harinordoquy. C'est quelqu'un qui est vraiment très important dans la vie de groupe. Quand il est là, on est contents de le voir, même si il est blessé. J'espère pour lui et pour nous, parce que c'est un coup dur aussi pour nous, qu'il pourra nous accompagner pendant ce Mondial." "C'est compliqué cette histoire , estime de son côté Cédric Heymans. On est là pour le soutenir et l'encourager."

Depuis que la douleur est apparue le 27 juillet, Sylvain Marconnet au terme de sa première semaine de reprise de footing, le pilier le plus capé du rugby français avec Califano n'a pu s'entrainer normalement. Il lutte, seul, de son côté. "Je vois Sylvain tous les jours, je suis assez proche de lui, poursuit Harinordoquy. Il fait d'énormes énormes efforts pour revenir. C'est peut-être celui qui s'entraîne le plus de nous tous. Tous les jours, je le vois à la tâche, s'entraîner comme un âne entre guillemets. Ces dernières semaines notamment où il a vraiment forcé ."

Pour soulager sa cheville, le Parisien s'aide souvent de béquilles. Difficile, en le voyant se mouvoir de la sorte, de l'imaginer au charbon dans quelques semaines face à l'élite du rugby mondial. Le XV de France a pourtant besoin de lui. "En forme, c'est un des meilleurs du monde à son poste", souligne Christophe Dominici. Sans lui, la tâche des Bleus se compliquera. Quoi qu'il arrive, Marconnet ne sera pas prêt pour le match d'ouverture face à l'Argentine, le 7 septembre. Dans le meilleur des cas, il pourrait rentrer une semaine plus tard, contre la Namibie, sans avoir joué la moindre rencontre depuis plus de six mois. Mais septembre, c'est encore loin. Très loin. Pour l'instant, l'avenir de Marconnet s'arrête jeudi. Le bout du tunnel. Ou du chemin...

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