L'heure de Skrela

Par Rugbyrama
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Retenu dans le groupe des trente après un Tournoi classique mais efficace, David Skrela, 5 sélections, 28 ans, s'est définitivement fait un prénom. Le Parisien veut confirmer son éclosion lors de la Coupe du monde.

FFD vous connaissez ? Cela veut dire fils et fille de... David Skrela est un fils de. Il est le descendant au premier degré de Jean-Claude, actuellement DTN de rugby, ancien international aux 46 sélections et entraîneur de l'équipe de France finaliste du Mondial 1999.

Mais la vie de ce Toulousain de Paris - ne pas voir là un oxymore, un paradoxe improbable mais la simple réalité d'un Haut-Garonnais qui aime la vie parisienne - ne s'arrête pas là.

"Avec mon nom, c'est un peu compliqué, quand tu rates un truc, les spectateurs disent plus de conneries. Te regardent plus. A 14-15 ans, on se cherche, c'est un peu plus difficile. Mais ça m'a permis sûrement d'avoir un temps d'avance sur d'autres, ça m'a servi. J'avais envie de réussir," déclarait-il fin janvier à Libération.

Oui, le grand quotidien français consacrait à la veille d'un Paris-Toulouse sa der' au Columérin du Stade français, attestant de sa nouvelle notoriété. Appelé dans le groupe des 40 pour le Tournoi 2007, Skrela est réapparu à temps dans les petits papiers du sélectionneur. Qualifié de faux lent, le fils de Jean-Claude et frère de Gaëlle, basketteuse professionnelle, s'est révélé cette année et a attiré les lumières à lui. La tâche ne fut pas simple.

Après une furtive apparition en Nouvelle-Zélande en 2001 (c'était en même temps que celle de son coéquipier d'alors, un certain Yannick Jauzion), Skrela a effectué sa traversée du désert sur le plan international. La "faute" à ses études qui le "retenaient" à Toulouse.

Mais une fois le diplôme d'ingénieur en poche, l'ouvreur a décidé de quitter le giron natal pour la grande aventure parisienne. Là non plus, tout ne fut pas facile. Après avoir quitté l'ombre paternelle, il a dû se faire une place dans celle du dieu Dominguez.

Mais l'heure tourne, et cet assoiffé de plaquages a su jouer intelligemment des coudes pour se faire une place au soleil. Avec son style classique mais diablement efficace, Skrela fils s'est ainsi offert le droit de disputer une Coupe du monde. Chose que Skrela père n'a pas pu faire en son temps. Reste maintenant au jeune de battre les All Blacks comme le fit le père le 14 juillet 1977. Pourquoi pas en finale du Mondial ?

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