La revanche

Impériale depuis le coup d'envoi du Mondial, l'Australie a, comme les All Blacks, laminé tous ses adversaires de poule. Certes moins rapidement (il a toujours fallu une bonne mi-temps aux Australiens pour commencer à tuer véritablement le match), mais avec une efficacité clinique et ce dans une discrétion bruyante. Un véritable rouleau compresseur qui ne laissait aucun espoir à ceux qui tentaient de se dresser sur son chemin.

L'Australie est parée, prête pour prendre sa revanche de la finale du Mondial 2003, quand l'Angleterre est venue lui voler son troisième sacre sur ses propres terres. Même sans Larkham, remplacé avec brio et culot par Berrick Barnes (qui doit confirmer tout son talent), l'Australie est un des plus sérieux favoris au sacre final.

Pourquoi ? Parce que les Wallabies ont su analyser ce qui leur manquait pour gagner. Certes, l'année 2006 fut loin d'être florissante, mais qu'importe puisque les Australiens sont bel et bien prêts pour le Mondial. S'ils ont soulevé nombres d'inquiétudes, ils possèdent un gros avantage psychologique sur les Anglais : sur les six dernières confrontations, les Wallabies en ont remporté quatre.

Autre atout dans la manche des coéquipiers du recordman toute catégorie de sélections, George Gregan : les Australiens sont les seuls à avoir battu cette année les Néo-Zélandais. Cet argument pourra d'ailleurs survivre une semaine en vue de la probable demi-finale Australie-Nouvelle-Zélande. En attendant, les coéquipiers de Mortlock, remis de son épaule déboîtée, ne se projettent pas sur la semaine prochaine. Ils vont d'abord tenter de prendre leur revanche.