Robinson: "Il faut autre chose"

Par Rugbyrama
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Avant de débuter la Coupe du monde face aux USA, l'ailier Jason Robinson prévient que si l'Angleterre ne change pas son jeu et n'y apporte pas de la variété, elle n'irait pas loin dans la défense de son titre.

Est-ce la réputation d'entraîneur offensif qu'a Brian Ashton qui vous a convaincu de revenir?

Jason Robinson: Andrew Robinson me l'avait demandé. Je lui avais répondu que j'allais prier avant de décider mais entretemps il est parti. Quand Brian est arrivé, il m'a dit: "Nous aimerions vraiment que tu reviennes nous aider". J'ai répondu "OK, mais juste cette année". Je le connais depuis de nombreuses années. Je sais la manière dont il veut jouer. Malheureusement, jusqu'à présent, nous ne l'avons pas concrétisée. Sauf contre la France dans le Tournoi.

Ashton n'a finalement pas changé le visage de l'Angleterre...

J.R: C'est frustrant. (Il hésite). Dans un match, il y a des moments pour les avants. Mais il y a des temps de jeu où... (il fait le geste de jouer). Contre la France à Marseille (en août), on est allé s'empaler au centre et on a récolté des ballons lents. Il faut lever la tête, partir au large... On ne peut se contenter de "pick and go", il faut autre chose. Espérons que vous verrez du changement. Sinon, nous n'irons pas loin.

N'est-pas trop tard?

J.R: Nous avons une équipe qui peut faire un beau parcours. Par rapport à 2003, personne ne nous attend. On peut bénéficier d'un effet de surprise. A condition qu'on mette notre jeu de passes à l'endroit.

Est-ce que vous devez travailler plus ce secteur?

J.R: Non. Nous le faisons sans cesse à l'entraînement. Mais quand on rentre sur le terrain, on ne le fait plus. Il y a des temps où il faut garder le ballon, d'autres où il faut partir au large, d'autres où il faut jouer au pied. L'important c'est le moment de la prise de décision.

Ashton attend beaucoup de vous et de votre style insaisissable. D'où vient-il?

J.R: C'est plus naturel que travaillé. Je suis petit, léger sur mes pieds, j'ai de bonnes cuisses. Je n'ai pas un gabarit à rentrer dans les mecs, donc il faut que je les évite. Dominici joue comme ça. Nous sommes vieux, mais on continue nos crochets. Il y avait aussi l'Australien Wendell Sailor. Mais en plus d'être rapide et de faire des crochets, il était fort, costaud.

N'êtes-vous pas nostalgique avant votre dernière compétition?

J.R: Pas du tout. C'est la bonne décision. Cela fait seize ans que je suis professionnel. J'ai eu ce que je voulais. Maintenant, ce que je veux vraiment, c'est du temps avec ma famille. Je finis au sommet, par la plus grande des compétitions. Quelle manière formidable de terminer! Je ne voulais pas décliner petit à petit.

Vous allez rester dans le rugby, comme entraîneur par exemple?

J.R: Ce n'est pas pour moi. Trop stressant. Je vais acheter une ferme, à la campagne, avec des animaux, des chevaux.

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