Ibanez: "Une vraie chance"

Par Rugbyrama
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Raphaël Ibanez estime que l'équipe de France "n'a jamais possédé autant d'armes" pour briller et qu'il faut en profiter. Le capitaine revient également sur sa "nomination".

Quand avez-vous appris que vous étiez préféré à Fabien Pelous pour exercer le capitanat?

Raphaël Ibanez: L'encadrement nous a réunis Fabien et moi en tout début de stage pour nous faire part de sa décision.

En avez-vous parlé ensuite avec Pelous?

R.I: On l'a évoqué brièvement. Il a forcément eu une petite déception, car c'est un immense honneur, mais je n'ai pas l'intention de faire de grandes déclarations. Fabien sort d'une période difficile, avec beaucoup de blessures, mais je n'ai pas de doutes sur ses qualités de compétiteur et je suis sûr que nous verrons un grand Pelous à la Coupe du monde.

Quelles sont vos relations avec lui, que vous côtoyez en équipe de France depuis plus de dix ans?

R.I: On a surtout un vécu commun. C'est dû aussi au fait que l'on fait partie de la même génération. Je suis surtout admiratif de ce qu'il a fait et qu'il fait encore aujourd'hui. Il y a certainement du respect entre nous. Fabien fait partie des joueurs avec qui je n'ai pas besoin de m'étendre pour connaître son état d'esprit.

Comment imaginez-vous votre rôle de capitaine?

R.I: Je n'ai surtout pas envie de forcer les choses dans ma façon d'être et de procéder. Ce qui compte d'abord, c'est d'être efficace à mon poste pour gagner le respect de mes partenaires. Si j'ai l'occasion d'avoir un regard plus large sur la vie du groupe, je ne m'en priverai pas. Ce sont des choses que l'on ressent. C'est pour ça que j'estime que je n'ai pas encore à intervenir. Pour l'instant, on est dans le travail. Je laisse à certains spécimens le soin de créer un certain esprit et des repères communs.

Que pensez-vous de la volonté de l'encadrement de réunir certains joueurs en début de semaine?

R.I: C'est plutôt bien. J'ai envie de m'appuyer à certains moments sur les leaders naturels qui vont se dégager et on souhaite tous qu'il y ait un échange sur l'équipe et son style de jeu. Il faut échanger, surtout dans cette période primordiale de préparation physique et de construction d'équipe. On aura des moments longs où les nerfs seront mis à rude épreuve. C'est là que l'on pourra sentir l'état d'esprit de l'équipe.

L'équipe de France a-t-elle rattrapé son retard physique sur les nations du Sud?

R.I: On n'a plus de temps à perdre. Tous les joueurs l'ont compris au vu des premières séances. La difficulté de notre poule (Argentine, Irlande, Namibie, Géorgie) est inédite pour l'équipe de France. La préparation doit nous amener à être présents très vite dans le vif du sujet.

Dans cette optique, qu'attendez-vous des trois matches amicaux contre l'Angleterre (11 et 18 août) et le pays de Galles (26 août)?

R.I: Ils vont permettre à l'équipe d'avoir du rugby dans les jambes. L'idéal serait de monter en puissance sur ces trois matches, d'abord physiquement, mais aussi de poser les bases du jeu que l'on développera en Coupe du monde.

Quel est le potentiel de ce groupe?

R.I: Jamais une équipe de France n'a possédé autant d'armes dans son groupe: il y a de la vitesse, de la puissance, de la force, de l'expérience, de l'intelligence. J'espère que l'équipe va prendre la mesure de son potentiel. Ce n'est pas encore le cas aujourd'hui, je pense. C'est intéressant de voir comment l'encadrement va utiliser ces différentes armes. C'est bien d'avoir différentes options. Depuis un an, l'équipe de France n'a jamais autant disposé de moyens pour se préparer. C'est une vraie chance de pouvoir travailler dans ces conditions.

En tant que capitaine, c'est vous qui soulèverez la Coupe du monde en cas de victoire finale...

R.I: L'image que j'ai aujourd'hui, c'est tous les joueurs qui la soulèvent. C'est aussi les tours de piste que l'on vient de faire ce matin. On a besoin de cette période où ça va faire mal. C'est le prix à payer pour vivre quelque chose de magnifique.

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