BO : Comme à la grande époque…

Par Rugbyrama
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Il y avait quelque chose du BOPB version 2005-2006, samedi après-midi, sur la pelouse du Firhill Arena. Après avoir retrouvé la confiance depuis plusieurs semaines et proposé du jeu en championnatr, les Biarrots sont revenus à une méthode plus pragmatique pour s'imposer à Glasgow.

Cette façon de maîtriser les vents contraires, pour, inexorablement, finir par les faire tourner dans son sens. Un réalisme absolu qui, à n'en pas douter, aura engendré une frustration intense chez son adversaire du jour, la courageuse province écossaise des Glasgow Warriors. Laquelle a donc, bien malgré elle, permis aux coéquipiers de Jérôme Thion de signer leur sixième succès de rang, toutes compétitions confondues. La série est impressionnante. Mais où s'arrêtera le club rouge et blanc ? Après un début de saison raté, deux exercices précédents marqués par des résultats médiocres, le voilà en tout cas lancé comme un boulet de canon, et sur tous les fronts.

Un système efficace

Si la formation basque a su se montrer pragmatique en Ecosse, elle est aussi capable d'envoyer du jeu, comme en attestent ses récentes prestations face à Toulon et Perpignan. En somme, elle est aujourd'hui en mesure d'adapter son style aux situations. Avec tout de même quelques constantes. D'abord, une solidité inébranlable en conquête. L'attelage Barcella-August-Johnstone, poussé par la doublette Thion-Taele, est assurément l'un des plus costauds de France. L'alignement, piloté par Imanol Harinordoquy et Jérôme Thion, a encore fait des merveilles samedi, chipant directement ou indirectement sept ballons sur lancers écossais. Enfin, le BOPB s'appuie sur une énorme défense, imperméable depuis cinq rencontres. Ajouté à tout cela un jeu au pied de déplacement long et précis, grâce aux bottes combinées de Yachvili, Traille voire Brusque et Bosch, et ça ne laisse plus guère d'opportunités aux adversaires de s'aventurer dans le camp basque balle en main.

Des cadres au top

Au-delà de cette efficacité collective, le Quinze biarrot peut également compter sur la forme éblouissante de ses cadres. Premier d'entre eux, Imanol Harinordoquy, au sommet de son art, et dont le retour à la compétition après une entorse à la cheville - statistique éloquente - a coïncidé avec le début du redressement rouge et blanc. Autre leader à tirer le groupe vers le haut, Dimitri Yachvili, auteur d'un quasi sans faute au pied samedi (quatre sur cinq) dans des positions parfois délicates. A ces deux pièces maîtresses, on joindra Benoît August, précis dans ses lancers et son placement, Jérôme Thion, capitaine de combat ou encore Damien Traille, perce muraille toujours aussi précieux.

Samedi, à Aguilera, face à Gloucester, ces leaders tenteront de guider leur équipe vers un septième succès consécutif. La formation anglaise est réputée difficile à manœuvrer. Ce sera un test fort. Dont le résultat dira un peu plus, si la machine à gagner BOPB, celle de "la grande époque", est bel et bien de retour.

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