Michalak a les clés

Par Rugbyrama
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Revenu à Toulouse sur la pointe des pieds, Frédéric Michalak commence à reprendre ses marques au sein du collectif Rouge et Noir. Il doit maintenant prouver qu'il n'a rien perdu de son talent après plusieurs mois passés à être façonné par la rigueur sud-a

Guy Novès et son staff ont donc opté pour la passe de quatre en titularisant la charnière composée de Byron Kelleher à la mêlée et Frédéric Michalak à l'ouverture en raison des forfaits de David Skrela et de Jean-Baptiste Elissalde. Face à Newport, l'ancien joueur des Sharks débutera son quatrième match consécutif après trois sorties en Top 14. Du temps de jeu qui lui permet de retrouver peu à peu toutes ses sensations au sein du collectif toulousain car si le public d'Ernest-Wallon attendait avec impatience l'enfant prodige, Michalak a néanmoins besoin de temps pour retrouver son niveau de jeu.

"Il n'a pas progressé"

Entré parfaitement dans le moule du jeu prôné par la province sud-africaine basée à Durban, l'international français doit réapprendre à jouer à la française. Une période d'adaptation qui ne lui permet pas encore de peser véritablement sur les rencontres. Un manque de repères que le seul le talent ne peut compenser, surtout que Guy Novès n'est pas dupe sur le passage en Afrique du Sud de son ouvreur : "Sur le plan rugbystique, il n'a pas progressé. Pouvez-vous me citer des actions marquantes de Fred chez les Sharks à part des essais en position d'ailier ? Non. Bien sûr, cette expérience a été bénéfique. Il est devenu un homme et il a pris une nouvelle dimension physique qui va lui permettre de mieux supporter les cadences du Top 14 et de la Coupe d'Europe."

"Encore besoin de temps"

Cinq kilos de muscles qui font néanmoins polémique auprès des observateurs qui voient dans cette transformation physique une explication au rendement mitigé de ce joueur qui a ébloui les stades par un instinct hors du commun. "Il reste dynamique" rectifie le manager toulousain, "il avait besoin de cette densité physique. Je pense que cela n'a aucune incidence sur ses courses, sur ses choix." Des paroles confortées par les copies rendues par son joueur. A chaque match, Frédéric Michalak corrige et trouve des solutions dans son jeu. Une montée en puissance qui devrait rapidement faire oublier les sifflets qui avaient accompagné le buteur toulousain lors de son premier match à Ernest-Wallon : "Je suis heureux d'être là, de gagner des matchs et d'être meilleur à chaque séance d'entraînement même si je vais encore avoir besoin de matchs pour trouver naturellement mes coéquipiers." En Afrique du Sud, l'ouvreur français a pris goût à la perfection. L'intensité d'un match européen devrait lui permettre d'accélerer un peu plus son acclimatation.

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