Leçons d'outre-Manche

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Le premier week-end de H Cup a montré l'hégémonie anglaise sur le reste de l'Europe. Contrairement aux Français, les clubs britanniques affichent un bilan quasi parfait. Pourquoi? Voici quelques éléments de réponses.

Bath a fait trembler le finaliste toulousain jusqu'au bout. Avec une meilleure gestion de la fin de la rencontre, les Anglais auraient même pu s'offrir la victoire. Mais joueurs à l'extrême, les hommes de Steve Meehan ont donné le bâton pour se faire battre et tendu la deuxième joue à des Haut-Garonnais aux aguets. Le match de dimanche au Stadium s'est terminé comme chacun sait par une pénalité à la courbe bizarroïde de Skrela et la victoire des Toulousains, 18-16.

Cet échec sur le fil est le seul à mettre à la solde des Anglais qui affichent sans quoi un carton plein : victoire bonifiée à Clermont des Sharks, retour historique et victoire sur le fil des Harlequins à Llanelli, logique succès des Wasps sur Castres, quatre points difficiles, mais acquis, pour Leicester face aux Ospreys et bonne victoire de Gloucester sur Biarritz.

Effectifs plus importants

Un seul échec pour six équipes. Les trois victoires françaises n'en ont que plus d'amertume. Et le constat est le même en Challenge européen. Là où deux équipes françaises se sont inclinées face à des formations italiennes, cinq des six clubs anglais se sont imposés et vont jouer le Challenge aussi sérieusement que le championnat national.

C'est une véritable leçon dictée par la perfide Albion. Plusieurs facteurs à cela. Le premier sans doute tient aux effectifs plus importants et à la possibilité plus grande de faire tourner sans perdre en qualité. Vient également le rapport à la règle. D'ailleurs, René Hourquet, président de la Commission Centrale des Arbitres, le souligne dans La Dépêche du Midi ce mardi : "Les Anglais sont davantage en phase avec les exigences actuelles et j'avoue que j'ai été impressionné par le comportement, exemplaire, vis-à-vis de la règle, des trois équipes que j'ai vues évoluer à la télé, par le dynamisme du jeu debout qu'elles pratiquent, avec de formidables impacts. Dans ce domaine, les Anglais ont pris assurément un temps d'avance. Je cite seulement un exemple : Gloucester, qui avait été sanctionné 24 fois dans son premier match de championnat, ne l'a été que cinq fois contre Biarritz. Je n'ai pas à donner de leçons mais je crois que nos clubs ont des questions à se poser et, par voie de conséquence, l'équipe de France."

Troisième argument et non des moindres, les Anglais aiment l'Europe et sa manne financière toujours bonne à prendre pour faire venir les stars du Sud. Ils reconnaissent aussi et également l'importance sportive de ces rencontres. Les clubs anglais savent en effet à quel point ces matchs représentent une excellente préparation pour les rencontres internationales. En France, il n'y a presque que l'entraîneur national Marc Lièvremont pour regarder l'Europe sous le même prisme. Paradoxal non pour une nation qui a dit non à l'Euro?

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?