Azéma : "Par rapport aux Saracens, il n'y a pas d'équité"

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Franck Azéma (Toulon)
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Publié le Mis à jour
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CHALLENGE CUP - En conférence de presse, le manager du RC Toulon est revenu sur la qualification de son équipe face au London Irish (19-18). Il a également poussé un coup de gueule envers l’EPCR.

On a senti votre équipe émoussée durant cette rencontre. Partagez-vous cet avis ?

C’était très plat. Il n’y avait pas d’énergie et je l'ai senti dès l’échauffement. En face, les London Irish sont une très belle équipe, qui propose du volume de jeu. Durant la première demi-heure, nous n'avons pu exploiter que deux possessions, ce qui nous a obligés à courir après eux. On reculait sur les impacts et il fallait remettre la marche, leur mettre de la pression pour enfin trouver les clés.

Personnellement, sortez-vous fier d’un match comme celui-ci ?

J'ai un groupe de compétiteurs, qui ne lâchent rien. Nous ne trouvions pas de solution, nous étions éteints mais il y a eu du caractère pour faire face, se retrouver sur les fondamentaux et revenir dans ce match.

Avez-vous eu le sentiment que votre équipe s'était réveillée à la suite de l’échauffourée déclenchée par Serin, juste après la demi-heure de jeu ?

Certainement que cela a été déclencheur. À partir de là, on s’est rebellés. On a repris le dessus en mêlée et globalement, la pression a basculé sur l'adversaire. Les London Irish avaient bien préparé leur coup dans le combat. Ils sont venus nous chercher haut et nous nous exposions, nous manquions d'efficacité.

Maintenant, Toulon peut basculer sur son rendez-vous face au Saracens…

C’est l'affiche dont tout le monde rêvait. Les Saracens sont ce qui se fait du mieux en ce moment. Ils ont l’habitude de ces joutes. Ils ont l’habitude de la Champions Cup et connaissent ce qui est fondamental. Nous, on se doit de bien récupérer pour ce combat.

Justement, les Saracens ont joué leur quart de finale vendredi soir. Est-ce que cela a un gros impact sur la récupération ?

Pour une récupération de qualité, l’aspect mental aide à relever de gros défis. Mais il y a aussi un enchaînement et de la fatigue accumulée. On doit récupérer mentalement. Il faut qu’on déconnecte pour avoir un maximum de fraîcheur. Par rapport aux Saracens, il n'y a pas d'équité.

Est-ce que cela vous dérange ?

Oui, ça me dérange. Ça fait combien de temps qu’on enchaîne ? Je ne vais pas faire la pleureuse mais on ne joue pas à armes égales. Cette semaine, il n’y aura qu’un seul "vrai" entraînement. On va se concentrer sur la récupération, plutôt que de produire quelque chose.

En ce sens, auriez-vous préféré jouer dimanche ?

Oui, pour avoir un jour de plus de récupération.

Il y aura de la fatigue mais vous aurez l’appui, comme aujourd’hui, de Mayol…

On sent que les gens sont au diapason, que les mecs sont généreux. On n’a pas été brillants mais, ils ont senti qu’on ne lâchait rien. Depuis début novembre, on est à fond. On ne va pas lâcher maintenant et tout compte. Ce public en fait partie. Quand tu sais que tu es dans le dur, quand tu entends la bronca, forcément, tu es stimulé. Pour la semaine prochaine, on espère avoir un Mayol plein avec de l'intensité sur le terrain, mais aussi en dehors.

Propos recueillis par Mathias Merlo

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