Relever le défi anglais et revoir la vie en rose

Par Rugbyrama
  • Le XV de France face à l'Angleterre
    Le XV de France face à l'Angleterre
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2021 - Un mois après son dernier match, le plus dur reste à faire dans le Tournoi des 6 Nations 2021 pour le XV de France. D'abord créer l'exploit face à l'Angleterre samedi (17h45) à Londres et reprendre la dynamique vertueuse interrompue par le coronavirus.

L'épisode des contaminations au Covid-19 ayant touché douze joueurs et quatre membres de l'encadrement, dont le sélectionneur Fabien Galthié, a créé des remous, entre soupçons d'entorse au protocole sanitaire et report du duel contre l'Ecosse. Mais finalement blanchie dans cette affaire, la sélection française retrouve le terrain avec un match "charnière", comme l'a souligné l'arrière Brice Dulin. Un immense défi après la balade en Italie (50-10) et la performance en Irlande (15-13). Car les Bleus n'ont plus gagné à Londres depuis août 2007 et un match de préparation à la Coupe du monde.

Dans le Tournoi, il faut remonter à 2005. L'ouvreur Matthieu Jalibert, préféré à Romain Ntamack, récemment revenu de blessure, n'avait pas encore fêté ses sept ans quand la sélection dirigée alors par Bernard Laporte, actuel président de la Fédération française de rugby (FFR), s'était imposée de justesse (18-17) à Twickenham. Sans inscrire un essai mais portée par la botte de Dimitri Yachvili, auteur de tous les points français.Gagner à Londres relève toujours de l'exploit, même si les tenants du titre et finalistes du Mondial-2019 traversent une mauvaise passe. Battus deux fois en trois matches, Owen Farrell et ses partenaires ont chuté à domicile face à l'Ecosse (11-6), une première depuis 1983, et vécu un cauchemar à Cardiff (40-24).

Ils n'ont dominé que la modeste sélection italienne (41-18), à Twickenham et sans la manière, cristallisant les critiques autour de leur sélectionneur australien Eddie Jones, pourtant encensé il y a moins de deux ans lorsqu'il avait guidé le XV de la Rose en finale mondiale. "Les Anglais ont eu un début de Tournoi difficile donc ils vont vouloir faire un gros match contre nous et on s'attend à une grosse bagarre, surtout à Twickenham dans leur stade. On n'a pas gagné là-bas depuis 16 ans. A chaque fois, ce sont des matches très durs à jouer avec beaucoup de combat", a expliqué le pilier gauche Cyril Baille.

Sans Le Roux

L'Angleterre, blessée dans son orgueil, ne se privera pas de ruiner le rêve de premier Grand Chelem depuis 2010 de Galthié et ses ouailles. La France, de son côté, suscite des interrogations après l'affaire du cluster. Sept joueurs guéris du virus seront sur le terrain au coup d'envoi et n'ont pas joué depuis le succès à Dublin, le 14 février: Dulin, le capitaine et troisième ligne Charles Ollivon, le demi de mêlée Antoine Dupont, toute la première ligne composée de Baille, du talonneur Julien Marchand et du pilier droit Mohamed Haouas, et enfin le deuxième ligne Romain Taofifenua, qui remplace Bernard Le Roux, blessé. Ces forces vives risquent de manquer de rythme, mais l'entraîneur de la défense, l'Anglais Shaun Edwards, a trouvé les Bleus "assez affûtés" mercredi après un entraînement "à balles réelles".

Coup dur pour les Bleus ?https://t.co/GxmufpUJzs

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 9, 2021

Souvenir d'automne

L'absence de Le Roux, le plus féroce défenseur français et plaqueur inépuisable, pourrait aussi peser. Pour s'adapter à l'intense bataille physique à venir et compenser le forfait du Racingman, l'encadrement tricolore a placé six avants (Gros, Aldegheri, Chat, Jelonch, Woki, Cazeaux) sur le banc pour deux arrières seulement (Serin, Ntamack). La polyvalence de Jalibert, capable de reculer à l'arrière, de Ntamack, apte à jouer au centre, et de Fickou, qui peut glisser à l'aile, offre des alternatives.

Le retour de blessure du trois-quarts centre Virimi Vakatawa apportera une touche de créativité supplémentaire en attaque. Une bonne chose car l'effet de surprise ne fonctionnera plus devant l'Angleterre, battue (24-17) l'an dernier au Stade de France, puis passée tout près d'une nouvelle défaite (22-19 a.p.) début décembre, à Twickenham, face à une équipe de France bis en finale de la Coupe d'automne des nations.Une prestation qui suscite de l'espoir pour samedi.

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