Poublan: "Je pense que les Irlandaises l’ont dans le coin de la tête…"

  • Elodie Poublan face à l'Irlande - 3e place Coupe du monde 2014
    Elodie Poublan face à l'Irlande - 3e place Coupe du monde 2014
  • Elodie Poublan (France)
    Elodie Poublan (France)
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Après une entrée en matière réussie contre l’Ecosse (42-0), l’équipe de France féminine joue vendredi soir en Irlande. Selon Elodie Poublan, trois-quarts centre des Bleues, certaines Irlandaises seront revanchardes après les deux victoires françaises en 2014 qui ont permis aux Tricolores de décrocher le grand Chelem dans le Tournoi et la troisième place au Mondial.

Le Trèfle a porté bonheur aux Bleues en 2014. La Montpelliéraine Elodie Poublan revient sur les rencontres de l’an dernier contre les Irlandaises et évoque le match de vendredi à Ashbourne, où les Tricolores devraient être bien reçues…

France-Irlande, à Pau, cinquième et dernière journée du Tournoi 2014 (19-15)

On savait que l’équipe qui gagnait remportait le Tournoi. Nous, on avait aussi à la clé le grand Chelem. Ça a été un match engagé. Elles n’ont pas lâché, ça a été dur jusqu’à la fin. On menait assez largement (19-3), on n‘était pas trop en danger. Quelque part, je pense qu’il y a eu un petit relâchement. Elles sont revenues au score (à 19-15). A chaque fois qu’on joue l’Irlande, il ne faut jamais relâcher son attention. Jusqu’au bout, elles peuvent être dangereuses. Dans la génération qui était présente l’année dernière, il n’y avait pas beaucoup de filles qui avaient déjà gagné le grand Chelem. J’ai joué 20-25 minutes dans ce match, j’ai participé à la fête. C’est une sensation telle qu’on n’imagine même pas. C’était tellement bien! On ne fait pas le match parfait, c’était compliqué, mais à la fin, le résultat est là. Faire un grand Chelem, c’est quand même énorme.

France-Irlande, à Paris, match pour la troisième place de la Coupe du monde 2014 (25-18)

C’était différent du Tournoi. Ce n’était pas les mêmes circonstances. On jouait pour une troisième place. Il y avait l’envie pour les deux équipes de finir sur le podium. Mais il y avait aussi la déception de ne pas être en finale. C’était le dernier match de la Coupe du monde, il y avait beaucoup de fatigue des deux côtés. On a eu du mal à entrer dans cette rencontre. On ne s’est jamais pris la tête. A la fin, on peut mettre le ballon en touche, on ne regarde même pas le chrono (les Bleues menaient 20-18), on joue, on joue et on marque à la 82e minute (essai d’Elodie Guiglion pour un doublé). On avait envie de tout donner jusqu’au bout, de finir cette Coupe du monde sur un point positif. Aucune de nous n’était lucide que c’était la fin du match (rires)!

Elodie Poublan (France)
Elodie Poublan (France)

Irlande-France, à Ashbourne, deuxième journée du Tournoi 2015

Avant le match contre l’Ecosse (42-0), on se posait un peu des questions, on ne savait pas trop où on allait. Je pense qu’on s’est rassurées sur certains points. Maintenant on est conscientes qu’il n’y avait pas grand-chose en face. Cela nous a permis de travailler, de mettre en place notre plan de jeu. C’est sûr qu’on a acquis un peu de confiance par rapport à ce match-là, mais on sait très bien que l’Irlande (vainqueur en Italie 30-5), ce sera un voire deux tons au-dessus. Ça va aller beaucoup plus vite et taper plus fort sur les contacts. On ne s’emballe pas. On sait très bien que plus les matchs vont s’enchaîner, plus ça va être dur. Un sentiment de revanche chez les Irlandaises par rapport à l'an dernier? Je pense qu’elles l’ont dans le coin de la tête. Si ça avait été l’inverse, on l’aurait eu aussi un peu en travers. Les filles qui étaient dans le Tournoi et à la Coupe du monde l’année dernière doivent forcément l’avoir dans un coin de la tête. En plus, on est chez elles, je pense qu’elles sont un peu revanchardes.

Nos attentes? La victoire et au-delà de ça, être capable de rééditer la performance de la semaine dernière -tout ne sera pas parfait, c’est sûr- être capable d’enchaîner les temps de jeu, de prendre des initiatives, de jouer libérées. On va voir aussi comme on s’en sort défensivement parce qu’on n’a pas eu trop l’occasion de le faire contre l’Ecosse. Un match rude? Oui, surtout chez elles. On est sur un petit stade, il va y avoir beaucoup de monde contre nous (rires), c’est un peu leur fief (Ashbourne). Je pense que ça va taper vraiment fort, ça va être rude et ça ne va rien lâcher. A nous d’être solidaires, de montrer un état d’esprit de guerrières, de combattantes. Monter qu’on est l’équipe de France. On ne vient pas pour faire de la figuration mais pour gagner.

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