Clerc : "Plus le temps de tergiverser"

Par Rugbyrama
  • 2011 Vincent Clerc
    2011 Vincent Clerc
Publié le Mis à jour
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L'ailier toulousain Vincent Clerc (29 ans, 47 sélections) sera titulaire pour la troisième fois du Tournoi samedi contre les Gallois. Il a, comme ses coéquipiers, envie de revanche après la débâcle italienne. Mais il estime qu'il faut passer à autre chose et que les Bleus doivent avancer maintenant.

Comment vit le groupe depuis cette défaite contre l'Italie ?

V.C. : Il continue de bien vivre même si cette défaite nous a beaucoup touchés. En un sens, la compétition est finie pour nous puisque nous ne pouvons plus la gagner alors il faut se tourner au plus vite vers notre nouvel objectif, à savoir la Coupe du monde. Ce que nous vivons en ce moment est difficile mais ça aurait été trop beau que les choses se passent facilement... Et finalement, ce sont des choses qui arrivent quand on s'inscrit dans la volonté de construire quelque chose. Il s'agit d'une étape dure à digérer mais le XV de France ne va pas s'arrêter là. Nous n'avons plus le temps de tergiverser et de nous en vouloir. Avançons maintenant !

La page est-elle tournée ?

V.C. : Elle ne se tournera jamais, ça restera toujours une vilaine cicatrice. En Italie, on s'est rappelé que même face à une équipe réputée plus faible, on peut se faire surprendre si on ne met pas les ingrédients de base tels que le combat, l'agressivité ou l'envie.

Qu'avez-vous à perdre contre le pays de Galles samedi ?

V.C. : Disons qu'on peut perdre encore plus. Il y a eu des choses intéressantes depuis le début du Tournoi mais une deuxième défaite consécutive ferait mal, au niveau de la confiance que nous avions commencée à accumuler notamment.

Vous dites deuxième défaite mais il s'agirait de la troisième...

V.C. : Oui, c'est vrai. C'est juste que celle contre l'Angleterre est un peu à part selon moi. Les Anglais font partie des trois meilleures nations mondiale actuellement et nous ne sommes pas passés loin de la victoire. Contre l'Italie, c'est autre chose. L'équipe n'a pas été sérieuse sur les bases du rugby, s'est montrée parfois trop pressée au moment de conclure. Il faut apprendre à construire, à se calmer.

Marc Lièvremont a parlé d'une réunion "très agitée" dimanche soir. Avez-vous eu le même sentiment ?

V.C. : Tout le monde avait besoin de se dire les choses, de ne pas se mentir et peut-être d'élever un peu le ton. Il y a eu beaucoup de communication finalement... Je n'ai rien à dire à ce sujet en fait, si ce n'est que nous avons reconnu notre responsabilité concernant cette défaite et qu'il en est ressorti une réelle volonté de construire.

Des mots très durs ont été prononcés par le sélectionneur dimanche. Quel regard portez-vous là-dessus ?

V.C. : C'est mérité et on peut comprendre l'énervement d'un entraîneur devant un match comme ça, d'autant que lui ne peut pas entrer sur le terrain pour essayer de faire quelque chose.

Il a affirmé en vouloir à ceux qui restent. Avez-vous l'impression de devoir vous racheter ?

V.C. : Il nous en veut mais nous aussi on s'en veut ! On n'a pas oublié ce match et on sait qu'on s'est mis dans cette situation tout seuls. Tout le monde est conscient d'être passé à côté de ce match et c'est d'autant plus râlant qu'on menait 18 à 6 à un moment donné.

L'ambiance semble particulièrement studieuse à l'entraînement cette semaine.

V.C. : C'est studieux depuis le début. Il y a eu un ou deux entraînements moyens, un très mauvais même mardi dernier, à cause d'un manque de concentration mais tout le monde est très appliqué maintenant. On veut rattraper le temps perdu.

Marc Lièvremont a déclaré que les cartes étaient redistribuées en vue de la Coupe du monde. Que cela vous inspire-t-il ?

V.C. : J'ai toujours pensé que c'était très aléatoire de toute façon. Quand il s'agit de l'équipe de France, on peut avoir les cartes en main un jour et plus du tout le lendemain.

Comment avez-vous réagi au départ de six joueurs (Chabal, Thion, Marconnet, Rougerie, Jauzion et Poitrenaud) dimanche ?

V.C. : C'était dur parce que ce sont des amis et qu'il s'agissait d'une débâcle collective. C'est difficile, dans ces cas-là, de voir que ce sont des individus qui payent. C'est râlant quand le groupe se trahit et qu'on en fait payer le prix à certains mais pas à d'autres. Mais les choses ne sont pas définitives, ni dans un sens, ni dans l'autre...

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